Jordan Bardella confirme qu’il se " prépare " à remplacer Marine Le Pen " si " elle est " empêchée "

Le président du Rassemblement national explique au « Parisien » « travailler » et « se préparer » alors que Marine Le Pen est sous le coup d’une peine d’inéligibilité. POLITIQUE - Il sort du bois frontalement. Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien ce samedi 26 avril, près d’un mois après le jugement de Marine Le Pen, Jordan Bardella confirme qu’il sera bien le « plan B » du Rassemblement national à l’élection présidentielle, si la députée du Pas-de-Calais est empêchée de se présenter en 2027. L’élue a été condamnée le 31 mars, dans l’affaire des assistants parlementaires européens, à une peine d’inéligibilité de cinq ans avec exécution provisoire. Elle a fait appel de cette décision. Prié jusqu’à présent de jouer au chat de Schrödinger, c’est-à-dire de continuer à occuper ses fonctions de président du Rassemblement national sans donner l’impression de s’imposer, l’eurodéputé a rarement été aussi clair que ce samedi dans les colonnes de nos confrères : « Dans le moment actuel, nous avons l’impérieuse nécessité de rester unis et soudés. Il n’y a pas d’ambiguïté sur le fait que Marine Le Pen est ma candidate, et que si elle devait être empêchée demain, je pense pouvoir vous dire que je serai son candidat. Je ne peux pas être plus clair que ça ». Jordan Bardella, dont il a toujours été question qu’il soit le Premier ministre de Marine Le Pen si elle devait accéder à la présidence, a visiblement commencé à se « préparer » à l’option « Élysée ». « Je travaille et je me prépare. Ce qu’on attend d’un potentiel Premier ministre comme d’un candidat à l’élection présidentielle, ce sont des qualités qui sont peu ou prou assez similaires », détaille-t-il ainsi, tout en égrenant son pedigree et ses sept années de politique de « haut niveau » : « La fonction est différente. Mais la capacité à rassembler, écouter, comprendre les Français, ce sont des missions que j’ai faites aussi miennes depuis plusieurs mois ». Mais évidemment, ajoute Jordan Bardella auprès du Parisien, c’est avec Marine Le Pen qu’il travaille « main dans la main ». Faut-il y voir du défaitisme ou un changement de stratégie du RN face à un calendrier judiciaire qui sera de toute façon très serré ? Jusqu’à présent, la multiple candidate à la présidentielle a toujours fermement nié les accusations qui la visaient et a toujours assuré qu’elle se battrait jusqu’au bout. « L’élection présidentielle, c’est une élection intuitu personae. Ce n’est pas une élection de parti, mais de personne. Il n’est pas question aujourd’hui d’envisager un plan B avant même d’être allé au bout du plan A », expliquait-elle par exemple début avril dans les colonnes du Parisien. Même si cette sortie du bois de Jordan Bardella ne tranche pas fondamentalement avec ce qui se murmure depuis des semaines, elle risque d’alimenter les antagonismes avec les élus du courant mariniste. Ces derniers n’ayant abordé le plan B que du bout des lèvres. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessou