Une nouvelle plainte vise OpenAI, et elle n’émane pas de n’importe qui. Ziff Davis, propriétaire de plusieurs médias américains, accuse l’éditeur de ChatGPT d’avoir créé « intentionnellement et sans relâche » des « copies exactes » des œuvres de ses publications. Violation du droit d’auteur ? Le document de plainte est long de 62 pages. L’homme d’affaires y explique qu’OpenAI a entraîné ses modèles d’IA sur ses différents sites, et généré des réponses quasiment identiques que ses articles. « Ziff Davis a identifié des centaines de copies complètes du corps du texte de Ziff Davis Works dans le seul petit échantillon de l’ensemble de données WebText d’OpenAI qu’elle a mis à la disposition du public », affirme-t-il. Pourtant, le groupe de presse a demandé aux robots d’indexation (webcrawlers) d’OpenAI de ne pas extraire ses données, détaille le document de plainte. Davis est l’un des plus grands éditeurs des États-Unis, avec plus de 45 sites dans le monde qui, ensemble, attirent une moyenne de 292 millions de visiteurs par mois. Parmi eux, des médias spécialisés dans la technologie comme Mashable, IGN, CNET ou encore PCMag. Selon lui, les pratiques d’OpenAI violent la législation sur le droit d’auteur en plus de diluer ses marques déposées, diminuant le caractère distinctif de ces dernières. D’après le New York Times, qui s’est entretenu avec des personnes proches de l’affaire, le groupe de Ziff Davis réclame au moins des centaines de millions de dollars à la startup de Sam Altman. Pas une première Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’elle doit faire face à de telles accusations. Fin 2023, le New York Times a également déposé plainte contre OpenAI et Microsoft, leur reprochant, là aussi, d’avoir entraîné leurs modèles d’IA en copiant et utilisant des millions d’articles de la publication. D’autres médias, moins importants, lui ont emboîté le pas depuis. A contrario, de nombreux autres organes de presse ont passé des accords avec les entreprises d’IA, leur permettant d’exploiter leur contenu en l’échange d’une rémunération. Deux approches qui traduisent le flou législatif entourant encore l’émergence de l’IA générative. De son côté, OpenAI assure être dans la légalité. « ChatGPT contribue à améliorer la créativité humaine, à faire progresser la découverte scientifique et la recherche médicale, et à permettre à des centaines de millions de personnes d’améliorer leur vie quotidienne. Nos modèles favorisent l’innovation et sont formés à partir de données accessibles au public et fondés sur l’utilisation équitable », a réagi l’un de ses porte-paroles. Ziff Davis, propriétaire de plusieurs médias américains, porte plainte contre OpenAI. Il l’accuse d’avoir entraîné ses modèles sur les articles de ses sites sans son autorisation. Ce n’est pas la première fois qu’un organe de presse intente des poursuites contre l’éditeur de ChatGPT. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.