Le nouveau tour de magie de Klô Pelgag charme Québec

Après le mégasuccès de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (2020), Klô Pelgag était à l’Impérial pour faire découvrir son nouvel album, Abracadabra, au public de Québec. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil) Après le mégasuccès de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs (2020), l’autrice-compositrice-interprète était à l’Impérial pour faire découvrir son nouvel album au public de Québec. Le spectacle — son premier dans la Capitale-Nationale depuis la sortie d’Abracadabra en octobre 2024 — affichait complet depuis longtemps. Tous de blancs vêtus, ses cinq musiciens étaient installés en demi-cercle sur la scène. Au centre de ce qui allait devenir le terrain de jeu de la chanteuse, un cercle de lumière rouge rappelait la pochette de son album, récemment récompensé aux prix JUNO. Abracadabra a remporté le prix JUNO du meilleur album francophone de l'année. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil) Klô Pelgag, également habillée en blanc, portait un manteau surdimensionné en entrant sur scène. Elle a rapidement captivé le public avec ses mouvements théâtraux et excentriques. Au cours de la soirée, on l’a vue consulter la set list du spectacle sur le ventre d’un musicien, chevaucher une autre musicienne, rouler passionnément sur un tabouret, jouer avec une lampe de poche et chanter face à un projecteur comme s’il s’agissait d’une caméra. Son album précédent, Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, lui a permis de raflé 13 Félix en 2021. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil) L’artiste, qui fait preuve d’une grande liberté sur scène, n’a d’ailleurs pas perdu de temps avant d’interpréter Libre, un des titres phare d’Abracadabra. Au lieu d’exploiter le potentiel dansant des premières chansons interprétées, elle a choisi une approche plus expérimentale qui a semblé plaire au public attentif qui lui faisait face. C’est plus tard dans la soirée que le deuxième étage de l’Impérial s’est mis à trembler alors que les spectateurs s’en donnaient à cœur joie pendant l’enchainement dynamique de Décembre, Deux jours et deux nuits et Mélamine. Car la chanteuse a aussi pigé dans ses anciens succès pour divertir ses invités! Klô Pelgag a une présence sur scène merveilleusement unique. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil) Ainsi, on a pu entendre À l’ombre des cyprès, Les instants d’équilibre et Umami, entre autres. Ces morceaux ont particulièrement excité la foule! L’imprévisible et inimitable musicienne a aussi su toucher le public avec sa merveilleuse chanson d’amour Le goût des mangues. «Est-ce que vous étiez au courant que le monde manque d’amour? Ma théorie c’est que le monde a manqué de peppermint, mais je pense que c’est plus que ça», a-t-elle dit avant d’offrir une version longue de cette sublime composition. Après cet arrêt à Québec, Klô Pelgag se dirige vers le MTelus le 1er mai. Par la suite, elle sera à Sherbrooke le 10 mai, au Festival de la chanson de Tadoussac le 14 juin et à Gatineau le 19 juin, entre autres. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil) Ce doux moment s’est poursuivi avec Les puits de lumière. Klô Pelgag était seule au piano pour bercer le public avec cette pièce à la fois mélancolique et nostalgique qui nous traverse l’âme. Ses prises de paroles étaient aussi charmantes qu’inusitées par moment. Authentique et bienveillante, elle commençait souvent à développer une idée pour la laisser en suspend. C’est probablement la faute des trois commotions qu’elle a faites dans son enfance, explique-t-elle. La chanteuse, qui a aussi joué du piano pendant le spectacle, avait un lien intime avec le public dont elle a, à quelques reprises, validé le consentement ou l’intérêt avant de poursuivre. À la fin du concert, l’artiste s’est amusé avec le public et ses complices de scène. Elle a jasé un peu, interprété un poème, une demande spéciale et a terminé la soirée avec une chanson qu’elle a composé à 18 ans, Comme des rames, tiré de son premier album L’alchimie des monstres (2013). Armée d’un excellent album, Klô Pelgag a su habilement conjuguer plaisir et émotions pendant cette performance captivante. Angine de poitrine : délicieux mystère On sait toutefois qu'Angine de poitrine est né au Saguenay-Lac-Saint-Jean de musiciens déjà impliqués dans un autre projet. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil) Au début de la soirée, les spectateurs ont pu goûter au délicieux rock alternatif d’Angine de poitrine. On n’est pas certain de l’identité des deux musiciens qui se cachent sous ces costumes à pois noirs et blancs. En tout cas, une chose est certaine : le duo sait captiver le public! Autant par leur musique instrumentale, à la fois groovy et décapante, que par leur présence sur scène. Si leur son n’est en rien similaire à celui de Klô Pelgag, les musiciens semblent partager une certaine vision de la performance. Une vision artistique, originale et audacieuse. Tels les leaders d’un culte, ils proposaient certains symboles avec leurs mains et mouvements que le public imitait volontiers. (Jocelyn Riendeau/Le Soleil) Affublés de longs nez et de chapeaux surdimensionnés, les mystérieux personnages ont joué devant un décor assorti à leurs tenues, l’un installé à la batterie et l’autre armé d’une guitare à deux manches. Ce court passage sur scène aura assurément piqué la curiosité des amateurs de rock et on ne peut qu’espérer les revoir prochainement dans un concert complet qui nous permettra de plonger dans leur univers bicolore. Après cet arrêt à Québec, Klô Pelgag se dirige vers le MTelus le 1er mai. Par la suite, elle sera à Sherbrooke le 10 mai, au Festival de la chanson de Tadoussac le 14 juin et à Gatineau le 19 juin, entre autres.