" Respecter l’équité du championnat " : pour le Stade Brestois, un costume d’arbitre de la course à l’Europe
Ligue 1 (31e journée). Olympique de Marseille - Stade Brestois, dimanche (20 h 45) Depuis Lens, Éric Roy en parle à l’imparfait. « On sait qu’on n’était pas très loin, quelque part, évoque-t-il encore au moment de préparer le déplacement dans les Bouches-du-Rhône. Qu’il nous a manqué, peut-être, un peu de fraîcheur, et qu’on a laissé quelques points en route dans ce calendrier assez démentiel pendant cinq, six mois. » La course à l’Europe paraissait déjà loin avant le début de la 31e journée, avec « sept points à rattraper en quatre journées », rappelait l’entraîneur dimanche dernier, presque huit en prenant en compte la différence de buts brestoise défavorable. Mais la victoire inattendue de l’OGC Nice, vendredi, sur la pelouse du Paris Saint-Germain (1-3), a refroidi encore un peu plus la théorie d’une deuxième qualification européenne de rang. À lire sur le sujet OM - Stade Brestois : sept absents pour le déplacement à Marseille dont deux suspendus Possibilité qui n’a jamais, dans le discours médiatique, constitué un objectif à part entière pour l’entraîneur du Stade Brestois, habitué à contenir tout emballement. « Le fait de ne pas être toujours dans la lumière, avec moins de pression, leur a permis jusqu’ici de gratter des points, salue Charlotte Lorgeré, ancienne joueuse professionnelle et consultante pour DAZN. Et d’avoir ce rôle-là, d’un club qui embête systématiquement, surtout à domicile, c’est chouette pour les joueurs et très énergisant. » « La volonté et la motivation se feront d’elles-mêmes » Y compris quand l’enjeu sportif retombe : si le wagon pour l’Europe semble parti sans eux, les Brestois peuvent tout de même aider à composter les derniers tickets, en disputant avec sérieux leurs quatre dernières affiches, de gala pour certaines. « Je pense que la volonté et la motivation de l’équipe se feront d’elles-mêmes quand tu vas rentrer au Vélodrome, jouer contre Lille, puis Nice, énumère Éric Roy. En tant qu’entraîneur – et j’espère que les joueurs sont dans le même état d’esprit – j’ai envie que mon équipe prouve qu’elle pouvait, en termes de qualité, être à la lutte avec toutes ces équipes que l’on va rencontrer. » L’an dernier, l’abnégation des Aiglons, opposés au Losc à la 34e et dernière journée (2-2), avait profité aux Finistériens, alors en lice pour un podium et une qualification directe pour la Ligue des champions. « On a envie d’être une équipe qui va jouer ses matchs à fond, ne rien lâcher et essayer de faire des résultats », lance Éric Roy, attaché à « respecter l’équité du championnat » jusqu’au bout. À lire sur le sujet « Peut-être qu’on s’inspire les uns des autres » : Edimilson Fernandes et sa famille unique dans le foot européen « Quand tu es dans le ventre mou, tu peux vite t’ennuyer, rappelle la Finistérienne Charlotte Lorgeré, née à Pabu (Côtes-d’Armor). De jouer contre des équipes encore en course te permet de garder une adrénaline, de ne pas t’endormir et d’essayer de te mettre à ce niveau-là aussi. » Rester dans la bonne moitié Un dernier challenge réside, pour le SB29, dans le fait de figurer en première partie de tableau au sein du classement final. Une rareté à son échelle, qui ne se présenterait que pour la deuxième fois au XXIe siècle. Alors qu’au moins six équipes n’ont pas encore acté leur présence dans l’élite en août prochain, figurer dans le « ventre mou », à quatre journées de la fin, donne au moins l’impression d’avoir mangé à sa faim dans cette Ligue 1 sponsorisée par une grande chaîne de fast-food. Newsletter Stade Brestois Toute l’actualité du Stade Brestois, tous les mercredis à 20h Adresse e-mail Nos autres newsletters