Ligue 2. FC Lorient À 58 ans, l’entraîneur Olivier Pantaloni rejoint sur les tablettes du football français un certain Christian Gourcuff, qui en avait 50 lorsqu’il est parvenu à hisser le FC Lorient en première division pour la troisième fois, en 2006 (après 1997 et 2000). Le maître incontesté en la matière demeure Jean-Marc Furlan (67 ans), avec cinq montées (2005, 2012 et 2015 à Troyes, 2019 à Brest et 2022 à Auxerre). Mais Pantaloni a aussi perdu un barrage d’accession avec Ajaccio en 2018 et il figurait déjà dans le staff de Rolland Courbis quand le club corse a retrouvé l’élite en 2002. « J’arrive en fin de saison précédente, qu’on termine dans le ventre mou de D2, mais pour atteindre l’objectif D1 fixé depuis dix ans par le président de l’époque Michel Moretti, il m’est vite apparu indispensable d’avoir dans mon staff un homme de confiance qui connaisse bien le club, son histoire, son environnement ». Le milieu de terrain Olivier Pantaloni est l’homme de la situation. À 33 ans et après six dernières saisons sous le maillot Rouge et Blanc (146 matchs) et trois accessions successives du National 3 à la Division 2, le Bastiais de naissance vient de mettre un terme à sa carrière de joueur, commencée chez les jeunes dans l’autre club de la cité impériale, le Gazélec. À lire sur le sujet Olivier Pantaloni, coach du FC Lorient et héros de l’AC Ajaccio Roland Courbis : « Il a su ne pas brûler les étapes » Courbis le Marseillais trouve en lui un adjoint « compétent et passionné » et un relais idéal pour parfaire son intégration sur l’île et bâtir rapidement un groupe capable de jouer la montée. « Pour moi, c’est la constitution de ce staff et notre bon travail à l’intersaison qui a été la clef de notre futur succès », estime aujourd’hui le consultant de RMC et de la chaîne L’Équipe. Pantaloni, qui avait « déjà tout pour devenir un grand entraîneur, mais a su, contrairement à d’autres, ne pas brûler les étapes », selon son ancien mentor, a bien retenu la leçon. Nommé en juin dernier après l’éviction de Régis Le Bris, le Corse est venu seul à Lorient, pour sa deuxième expérience de coach seulement en dehors de son île natale, après une première qui avait tourné court au Tours FC (juillet 2013 - octobre 2014). « Je n’ai pas voulu tout chambouler. Il y a des personnes compétentes, qui connaissent très bien le club et sur lesquelles je compte bien m’appuyer pour avancer plus vite », justifiait le nouvel entraîneur lorientais lors de sa prise de poste. À lire sur le sujet « J’aime les joueurs de caractère », prévient Olivier Pantaloni, le nouveau coach du FC Lorient « Écoute, travail et respect » Accueilli dans le Morbihan avec un certain scepticisme et l’image d’un coach sanguin et défensif qui ne collait pas forcément avec celle du FC Lorient, Pantaloni a rapidement mis les points sur les « I ». En disant d’abord son « honneur » de bénéficier pour la première fois d’autant de moyens et de joueurs de qualité. Et en affichant clairement à la fois l’enjeu de l’intersaison (« évacuer le traumatisme de la relégation ») et ses valeurs : « écoute, travail et respect ». Après un début d’exercice poussif, il a su rapidement remettre à l’endroit la tête des joueurs qui voyaient leur avenir loin de Lorient et leur faire comprendre que le talent n’est rien sans caractère en Ligue 2. Il a aussi tapé du poing sur la table à chaque fois que l’équipe donnait des signes de suffisance. Et son passage à un système à deux attaquants de pointe en cours de saison, à la faveur du retour d’un Mohamed Bamba blessé quatre mois, a redonné de l’allant à un collectif qui manquait de fond de jeu cet hiver. À lire sur le sujet Olivier Pantaloni, un Corse à la sauce bretonne au FC Lorient « Pas un Corse qui gueule, un Corse calme » Newsletter Football Tous les vendredis à 18h15, l'actualité football à ne pas manquer Adresse e-mail Nos autres newsletters