Alors que le pape François a été inhumé samedi dans sa basilique de cœur Sainte-Marie-Majeure à Rome, après des funérailles historiques et une messe grandiose place Saint-Pierre, en présence d’un aréopage de chefs d’État et de têtes couronnées, les regards se tournent désormais vers la cheminée de la chapelle Sixtine. Le conclave, destiné à élire le successeur du pape François, lors duquel les 135 cardinaux électeurs seront isolés pendant toute la durée du vote, devrait s’ouvrir entre le 6 et le 11 mai prochains. Dès vendredi matin, les cardinaux électeurs et non électeurs (ceux âgés de plus de 80 ans) - se sont retrouvés au Vatican pour une quatrième réunion informelle depuis le décès du pape argentin. Ces « congrégations », qui se poursuivront dans les prochains jours, permettent d‘échanger et de confronter les points de vue sur les priorités du prochain pontificat. « Un homme simple » Si la discrétion et la prudence restent de mise, certains cardinaux ont commencé à esquisser le profil du prochain pape. Le temps est-il venu pour un pape africain ou asiatique ? Le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich a répondu : « Pourquoi pas ? Mais ce n’est pas une évidence ». Plus que la « région géographique », il faut selon lui regarder les « compétences » et les « personnalités », sachant qu’un « pape est toujours un rassembleur », « un homme simple », « pas trop jeune et pas trop vieux » et « qui peut être en contact avec les gens ». « J’espère une personne simple et humble.