Nintendo Switch 2 : première prise en main à Berlin

La nouvelle console de Mario, à venir en juin, s'est faite belle lors d'une présentation à Berlin. Lematin.ch y était. La Nintendo Switch 2 en mode nomade. DR Après avoir révélé le 2 avril dernier la date de sortie de la Switch 2 (le 5 juin prochain pour 470 francs) et dévoilé de quel bois la firme de Mario comptait se chauffer, Nintendo s'est employé à approfondir la présentation en proposant aux médias de venir voir de plus près la bête. À Paris d'abord et, tout dernièrement, à Berlin. À l'entrée de la Station-Berlin. Tout l'espace a été habillé aux couleurs de la Switch 2. DR C'est à cette deuxième prise en main sur le Vieux Continent que lematin.ch a été convié. Cela se passait le vendredi 25 avril à la Station-Berlin, un espace luxueusement aménagé pour l'occasion. Tout commence par un bref discours de présentation sans révélations majeures. Un prélude à l'ouverture de nombreux stands thématiques où la Switch 2 s'est laissé manipuler sous toutes ses coutures pendant quelques heures au bruit des crépitements de smartphones avides, des babils d'influenceurs et sous l'assistance d'une horde d'employés Nintendo placés stratégiquement à proximité des exemplaires tantôt sous cloches, tantôt sécurisés à l'air libre. Un espace dédié à «Mario Kart World». DR Ce que nous avons découvert? Une console qui est une très nette évolution de la Switch, première du nom. Même s'il n'y a pas ici de transformation radicale avec grosse prise de risque, comme cela avait été le cas lorsque la Wii était devenue la Wii U. En vitrine, la Switch 2 et tout ce qu'il faut pour la faire fonctionner en déplacement ou branchée sur une télé. DR La Switch 2 reprend toutes les caractéristiques de la Switch en les améliorant. Elle reste une console hybride, dotée d'un écran, employable en mode nomade ou reliée à une TV via un câble HDMI. C'est donc une évolution. La machine reste ainsi une console composée d'un écran entouré de deux blocs baptisés Joy-con. L'écran est plus grand (7,9 pouces contre 6,2 pour la Switch originale) et le confort d'usage nous a semblé supérieur sans contrecoups flagrants. On a pu enfin découvrir comment fonctionnait le système magnétique d'arrimage des Joy-cons. On oublie les rails du précédent modèle, les manettes se collent littéralement sur les bords de l'écran avec un petit «clac» qui laisse entendre que l'arrimage est solide. Et c'est effectivement le cas. On ne constate aucun jeu lorsqu'on essaye de les brusquer. Et si on cherche à les séparer sans passer par le bouton prévu pour (il actionne un picot qui fait un effet de levier), il faut se lever de bonne heure. Le système paraît irréprochable. Un usage sur le long terme devra le confirmer, mais comme sur cet aspect-là, Nintendo n'a guère le droit à l'erreur, on estime fort improbable un éventuel faux pas. Le poids de l'ensemble nous a paru tout à fait agréable et l'épaisseur de la Switch 2 est comparable à celle de la première du nom. Nous n'avons bien sûr pas pu estimer l'autonomie de la console, tous les modèles d'exposition étant relié au secteur. Même en mode nomade, ils avaient un fil à la patte. Un Joy-con comme une souris Lumineux, haute définition (1080p contre 720p précédemment), proposant d'excellents contrastes, l'écran de la Switch 2 nous a séduit. Les jeux affichés (qui visaient tous semble-t-il les 60 images par secondes et même les 120 pour certains) ne semblaient en rien tiré vers le bas lorsque l'affichage nomade est préféré. On a eu tout de même l'impression qu'affiché sur un écran de télé ou un moniteur dernier cri, les graphismes étaient encore mieux mis en valeur. La console étant capable d'exporter un signal 4K et HDR (pour High Dynamic Range), ceci explique cela. Une autre nouveauté nous a parue intéressante sur le papier, la possibilité d'utiliser un Joy-con comme une souris. Nous avons passé quelques minutes sur deux jeux qui géraient cette fonctionnalité. Le premier, «Drag x Drive» (sortie cet été) est un jeu de basket dont les participants sont sur des fauteuils roulants. Placé à la verticale et glissant sur une surface plane, les Joy-cons permettent ainsi de mouvoir le fauteuil roulant. Un apprentissage est requis, mais l'usage se révèle précis et efficace. Un jeune invité essaye les Joy-cons en mode souris sur le jeu «Drag x Drive». DR Un employé de Nintendo nous a précisé qu'en cas d'usage sur un canapé, les Joy-cons pouvaient être glissés sur nos cuisses. Ce fut vérifié, ça marche, mais l'amplitude des mouvements en prend un coup. On retentera dans d'autres conditions. L'autre jeu à reconnaître les Joy-cons transformés en souris n'était autre que «Metroid Prime 4 - Beyond» (sortie en 2025 sur Switch et Switch 2, on suppute vers la fin de l'année). Une version jouable de «Metroid Prime 4 - Beyond» était également proposée. Sur Switch 2, ce très attendu jeu de tir en vue subjective (FPS) peut certes être complètement joué à la manette. Mais la visée peut être se faire avec le Joy-con placé en mode souris à la verticale, comme si on pratiquait le FPS sur PC. Là encore, la précision impressionne. De quoi sans doute satisfaire les gamers PC qui ne jurent que par l'usage du mulot. N'appartenant pas à cette catégorie (même sur PC, on préfère généralement utiliser un joypad) on se borne à reconnaître que cette implémentation double est dotée d'un fort potentiel. En résumé, écran satisfaisant, quelques innovations, bon poids, bonnes mesures, autonomie à expérimenter, mais évidente montée en gamme… la Switch 2 passe aisément le test du premier rendez-vous. En professionnel accompli, Nintendo a tout fait pour créer le climat idéal. Il ne manquait que la lumière tamisée et un violoniste. On considère néanmoins que les qualités intrinsèques de la nouvelle machine à jouer sont suffisantes pour permettre de ne pas trop se faire influencer par ces exceptionnelles conditions cadre. DR La Switch 2 semble ainsi démontrer qu'elle ne se fera plus autant distancer qu'auparavant par les monstres de puissance que sont les PC récents, la PlayStation 5 et la Xbox Series X. De plus, en mode nomade, elle paraît capable de tenir à distance les smartphones haut de gamme ou les PC mobiles (de la catégorie Steam Deck, par exemple). Si la capacité du géant japonais à accueillir des jeux tiers est accélérée et si la production d'ambitieuses productions maison est maintenue, son avenir a le potentiel d'être brillant.