La Journée Lapu Lapu est un festival de quartier célébrant la culture philippine à Vancouver. C’était cette année la deuxième édition du festival. La communauté philippine à Montréal s’est réveillée sous le choc, dimanche matin, après l’attaque à la voiture-bélier qui a fait au moins 11 morts samedi soir, à Vancouver, pendant un festival célébrant la Journée Lapu Lapu. « On se sent tellement impuissants », confie la conseillère municipale philippino-canadienne Stephanie Valenzuela. « C’est toute une partie de notre communauté qui est impactée, à l’autre bout du pays. On veut aider, mais on ne sait pas comment. » PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE La conseillère municipale philippine-canadienne Stephanie Valenzuela Plusieurs membres de sa famille étaient présents lors du drame. Ils s’en sont sortis indemnes, mais sont encore sous le choc, traumatisés par ce qu’il s’est passé. « Mon cellulaire n’arrête pas de sonner depuis ce matin », raconte-t-elle. « Tout le monde est vraiment secoué par l’incident. » Des proches lui ont rapporté que les blessés se comptent par dizaines dans les hôpitaux, mais le nombre exact de victimes est encore incertain. En milieu de journée, dimanche, le bilan était d’au moins 11 morts et de plusieurs dizaines de blessés, selon La Presse Canadienne. La Journée Lapu Lapu est un festival de quartier célébrant la culture philippine à Vancouver. C’était cette année la deuxième édition du festival. La veille, les organisateurs promettaient une journée « vibrante de culture, de musique et de gastronomie » sur les réseaux sociaux. « C’était censé être un moment de rassemblement, rempli de fierté et de joie. C’est devenu quelque chose de si tragique. Je n’ai même pas les mots pour décrire ce que nous ressentons en ce moment », soutient Stephanie Valenzuela. En apprenant la nouvelle, Dante Tabamo est resté quelques instants silencieux, sous le choc. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Dante Tabamo « La communauté philippine est comme une grande famille. Nous nous voyons tous comme des frères et sœurs ici », a-t-il souligné en désignant les membres de la communauté entrant dans l’Église Notre-Dame-des-Philippines, dans l’arrondissement de Villeray–Parc-Extension, et s’apprêtant à assister à l’office du dimanche. « Tout ce que nous pouvons faire, pour le moment, c’est prier pour les victimes », a-t-il lâché dans un souffle. Dante Tabamo est le vice-président de l’Association philippine de Montréal et sa banlieue (FAMAS), le principal organisme représentant les personnes d’origine philippine au Québec. La communauté compte plus de 35 000 personnes dans la province, dont la plupart vivent dans la région de Montréal. PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE Des proches lui ont rapporté que les blessés se comptent par dizaines dans les hôpitaux, mais le nombre exact de victimes est encore incertain. La présidente de l’association, Nida Quirapas, a confié avoir plusieurs amis dans la région de Vancouver, dont elle n’avait toujours pas de nouvelles en milieu de journée, dimanche. « C’est vraiment difficile pour nous », a-t-elle indiqué, les larmes aux yeux. Son association organise également chaque année des évènements à Montréal pour célébrer la culture philippine. « On ne sait pas s’ils ont visé directement des membres de la communauté. On a peur que ça se reproduise ici aussi », confie-t-elle.