Des "papys braqueurs" jugés à Paris pour le vol de bijoux de Kim Kardashian Kim Kardashian assiste à la collecte de fonds du gala de l'Academy Museum au Academy Museum of Motion Pictures à Los Angeles, Californie, États-Unis Un groupe d'hommes âgés surnommés les "papys braqueurs" est jugé à partir de lundi à Paris parmi dix prévenus accusés d'avoir volé des bijoux d'une valeur de plusieurs millions de dollars à la star de télé-réalité Kim Kardashian, dans la capitale, pendant la Fashion Week en 2016. Selon l'ordonnance de mise en accusation, les suspects déguisés en policiers et cagoulés avaient ligoté et bâillonné Kim Kardashian dans sa chambre d'une résidence de luxe, sous la menace d'une arme à feu, avant de s'enfuir avec une bague de fiançailles de 4 millions de dollars que lui avait offerte son mari de l'époque, le rappeur Kanye West, ainsi qu'avec d'autres bijoux. Kim Kardashian se rendra à Paris pour témoigner lors du procès qui se tiendra devant la cour d'assises et durera près d'un mois, a déclaré son avocat. "Ils me criaient dessus en français", s'est souvenue la star de télé-réalité lors d'une interview avec David Letterman en 2020. "Ils n'arrêtaient pas de dire 'la bague, la bague' !" "Je n'arrêtais pas de regarder le concierge", a-t-elle raconté. "Je me disais : 'Qu'est-ce qui se passe ? Est-ce qu'on va mourir ? Dis-leur simplement que j'ai des enfants, des bébés (...), que je dois rentrer à la maison'." Un avocat de la star a déclaré dans un communiqué qu'elle ne ferait aucun commentaire avant le procès. Des traces d'ADN trouvées sur des bandes en plastique utilisées pour attacher les poignets de Kim Kardashian avaient aider la police à procéder à des arrestations en janvier 2017. Dix personnes seront jugées au total, dont cinq sont accusées de vol à main armée et séquestration, les autres étant inculpées de complicité de vol ou de possession illégale d'arme. L'un des accusés, Yunice Abbas, âgé de 71 ans, a reconnu sa participation au braquage, invoquant lors d'une interview à TF1 ses difficultés à joindre les deux bouts à l'heure de la retraite, alors qu'il était libre depuis 10 ans après avoir passé deux décennies en prison pour des faits de braquage. Parlant d'un "gros coup qui serait le dernier", il a expliqué avoir été informé que la cible était un gros diamant, mais qu'il n'avait aucune idée que celui-ci appartenait à une milliardaire mondialement célèbre. Chloé Arnoux, avocate d'Aomar Aït Khedache - surnommé "Omar le vieux" et accusé d'avoir orchestré le braquage, ce qu'il nie - a déclaré que son client pourrait passer le reste de sa vie en prison en raison de son âge. L'homme aurait envoyé une lettre à Kim Kardashian pour s'excuser mais elle a été interceptée par les autorités, a ajouté l'avocate sur BFM TV. (Reportage de Juliette Jabkhiro, version française Benjamin Mallet, édité par Kate Entringer)