D’après Donald Trump, la position de Volodymyr Zelensky sur la Crimée, territoire annexé par la Russie, pourrait évoluer. GUERRE EN UKRAINE - Une « semaine cruciale ». Voilà comment le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio qualifie la séquence qui s’ouvre ce lundi 28 avril pour l’Ukraine et la Russie, dans le cadre des négociations pour un accord de paix. Dans une interview donnée à la chaîne américaine NBC dimanche 27 avril, le secrétaire d’État de Donald Trump a affirmé que « nous sommes proches (d’un accord) mais pas assez proches », estimant que des progrès pourraient être accomplis dans les prochains jours. « Nous devons déterminer s’il s’agit d’une initiative dans laquelle nous souhaitons continuer à nous impliquer ou s’il est temps de nous concentrer sur d’autres questions qui sont tout aussi, voire plus importantes dans certains cas », a-t-il déclaré, menaçant en sous-texte de se retirer du processus de négocations si aucun progrès n’était fait dans les prochains jours. Impossible de savoir cependant s’il s’agit d’un bluff de la part de l’administration Trump. De son côté, Donald Trump, en déplacement ce lundi 28 février dans le New Jersey, est revenu sur la question de la Crimée. Alors qu’une journaliste lui demandait s’il pensait que Volodymyr Zelensky était prêt à « abandonner » ce territoire, Trump a répondu : « Je pense que oui. La Crimée, c’était il y a 12 ans. » Ce scénario a pourtant toujours été écarté par Kiev jusqu’à présent. Dans la foulée, ce lundi 28 avril, Moscou a déclaré que la reconnaissance de l’annexion russe de régions ukrainienne était un prérequis à toute négociation avec Kiev. La renonciation de l’Ukraine à la Crimée est régulièrement avancée par Washington comme étant une condition pour un plan de paix avec Moscou. Celui-ci comprendrait également un gel de la ligne de front dans les projets de l’administration américaine. Samedi 26 avril, en marge des funérailles du pape à Rome, Donald Trump et Volodymyr Zelensky ont échangé durant une quinzaine de minutes. Trump s’est également entretenu dimanche soir au téléphone avec le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, les deux responsables insistant sur « l’importance de consolider les prémices pour entamer des négociations afin de se mettre d’accord sur un chemin fiable vers une paix durable à long terme », selon un communiqué de la diplomatie russe. Donald Trump a toutefois exprimé des doutes ces derniers jours sur la volonté de Vladimir Poutine de mettre un terme à la guerre. « Je veux qu’il arrête de tirer. Asseyez-vous et signez l’accord », a lancé dimanche le président américain. « Nous avons les bases d’un accord, je crois, et je veux qu’il le signe », a-t-il ajouté. Trente-huit mois après avoir déclenché une invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022, la Russie occupe environ 20 % du territoire ukrainien, en incluant la Crimée. Samedi, le chef d’état-major de l’armée russe, Valéri Guérassimov, avait assuré que la région de Koursk avait été entièrement « libérée » des troupes ukrainiennes. Le général avait en particulier rendu hommage à l’« héroïsme » des soldats nord-coréens combattant pour la Russie - c’était la première fois que Moscou reconnaissait leur participation au conflit. La Corée du Nord a elle aussi confirmé lundi, rompant avec son silence jusqu’alors sur cette question, la présence d’un contingent de ses soldats en Russie pour participer « aux opérations de libération des zones de Koursk » dans le cadre de l’accord de défense mutuelle entre les deux pays. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles