« Ceux qui matin, midi et soir ont des mots durs contre les musulmans, contre cette religion, ont du sang sur les mains », a accusé, ce lundi, sur France 2 , le chef des communistes Fabien Roussel suite au meurtre vendredi d’un fidèle musulman dans une mosquée du Gard . \ud83d\udde3\ufe0f "La haine anti-musulmans arme le bras de criminels. Ceux qui matin, midi et soir, ont des mots durs contre les musulmans ont du sang sur les mains." \ud83d\udd34 @Fabien_Roussel du @PCF , fustige les violences contre les musulmans après un meurtre dans une mosquée. #Les4V pic.twitter.com/NIAIsqyQjI « Il y a un deux poids deux mesures selon que l’on a affaire à un crime antisémite ou à un crime contre un musulman », a-t-il dénoncé, rappelant que « les actes antisémites progressent mais les actes antimusulmans aussi ». C’est surtout le ministre de l’Intérieur, figure de l’aile la plus à droite du gouvernement, qui est accusé d’entretenir un climat hostile aux musulmans. Fabien Roussel a accusé médias et responsables politiques de « tous les jours » faire « l’amalgame grossier, violent entre des drames, des actes, des faits divers » qu'« ils généralisent en pointant du doigt la responsabilité sur la communauté musulmane ». « Que Monsieur Retailleau ait attendu deux jours pour se rendre sur place n’est pas le message qu’il faut envoyer », a abondé le coordinateur politique insoumis Manuel Bompard sur Public Sénat. Meurtre dans une mosquée : "Que Bruno Retailleau ait attendu deux jours pour se rendre sur place n'est pas le message qu'il faut envoyer", dit @mbompard, qui appelle à "un grand plan contre tous les racismes, contre l'islamophobie, contre l'antisémitisme".#BonjourChezVouspic.twitter.com/CfRwvSOzvF — Public Sénat (@publicsenat) April 28, 2025 Bruno Retailleau s’est déplacé dimanche à la sous-préfecture d’Alès, où il a formulé « un message de compassion pour Aboubakar Cissé », ce jeune homme mort « dans des conditions absolument ignobles », alors qu'« il priait son Dieu » dans la mosquée de La Grande Combe. À lire sur le sujet Meurtre d’un fidèle dans une mosquée du Gard : la piste islamophobe privilégiée La France insoumise a fait de la lutte contre l'« islamophobie » son étendard, quitte à être régulièrement accusée de clientélisme politique. Manuel Bompard a rappelé que le ministre de l’Intérieur avait récemment clamé « à bas le voile » dans une réunion publique. « Imaginez si M. Retailleau était allé dans un rassemblement et avait dit « à bas la croix », « à bas la kippa », « à bas le crucifix » ? », a-t-il interrogé. Un rassemblement a eu lieu contre l’islamophobie suite à l’agression mortelle au couteau d’un homme dans une mosquée du sud du pays, à Paris, en France, le 27 avril 2025. (EPA-EFE/TERESA SUAREZ) Retailleau, un « agent provocateur » Dimanche, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier avait déjà qualifié le ministre de l’Intérieur d'« agent provocateur » et la cheffe des députés écologistes Cyrielle Chatelain de « raciste ». Bruno Retailleau s’est empressé de riposter à LFI. « Quelle indignité de la part de la France insoumise ! Y a-t-il eu des manifestations après l’attentat de Mulhouse ? Ils choisissent leurs causes », a-t-il dénoncé sur X alors qu’un rassemblement se tenait dimanche place de République en hommage à Aboubakar Cissé. Lors de cette manifestation où se trouvaient des représentants de toute la gauche, dont une délégation au grand complet de LFI, Jean-Luc Mélenchon s’est posé une nouvelle fois en premier défenseur des musulmans. « N’ayez pas peur », a-t-dit en étreignant à une manifestante qui l’interpellait en larmes. Sans cacher sa propre émotion. \ud83d\udd34\ud83d\udde3\ufe0f "J'ai été rejeté par quelques excités qui renoncent à ce combat anti-raciste unitaire", explique Jérôme Guedj, hué lors du rassemblement parisien en hommage à Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée du Gard. pic.twitter.com/o4YJi5Bftw — franceinfo (@franceinfo) April 28, 2025 De son côté en revanche, le député socialiste Jérôme Guedj a subi des huées à relents antisémites de la part de plusieurs manifestants. « Sioniste, dégage », « vous avez une pensée pour les victimes qui sont mortes ou c’est que du cinéma, c’est que de la provocation ? », pouvait-on entendre selon des images diffusées par TF1. Les manifestants reprochaient notamment au socialiste de ne pas avoir voté la censure qui aurait pu faire tomber le gouvernement de François Bayrou et donc son ministre de l’Intérieur. « J’ai été rejeté par quelques excités qui renoncent à ce combat antiraciste unitaire », a commenté Jérôme Guedj ce lundi sur Franceinfo. La piste de l’islamophobie privilégiée dans l’enquête « Dans ces rassemblements, il faut que ce qui reste central, c’est le message : en France, il ne peut pas y avoir de personnes qui sont assassinées en raison de leur pratique religieuse », a botté en touche Manuel Bompard. À lire sur le sujet Meurtre dans une mosquée du Gard : le suspect s’est rendu dans un commissariat en Italie Le principal suspect du meurtre, un jeune homme d’une vingtaine d’années, s’est finalement rendu dimanche soir tard dans un commissariat en Italie.