La Défense civile palestinienne a fait état de 50 morts dans des frappes israéliennes dans la journée de dimanche à travers la bande de Gaza. Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive dans la bande de Gaza avec l’objectif déclaré de forcer le Hamas à libérer les otages qui y sont toujours retenus depuis l’attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste le 7 octobre 2023. « Cinquante martyrs ont été recensés en raison des frappes aériennes israéliennes continues sur la bande de Gaza depuis l’aube jusqu’à maintenant », a déclaré à l’AFP un responsable de la Défense civile à Gaza, Mohammed al-Moughair. Selon cette organisation de secouristes, une frappe sur « un groupe de civils » a notamment fait neuf morts dans l’est de la ville de Gaza, dans le nord du territoire. L’hôpital de Nasser à Khan Younès (sud) a de son côté annoncé avoir reçu les corps de sept victimes d’un bombardement sur une maison, et celui d’al-Awda a dit avoir reçu quatre corps et 12 blessés après un bombardement de personnes « dans un café » près du camp d’al-Boureij (centre). Disparus Dimanche, le ministère de la Santé du Hamas a par ailleurs revu à la hausse son bilan provisoire de la guerre après confirmation de la mort de plusieurs centaines de disparus, faisant désormais état de 52 243 personnes tuées dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023. « Un total de 697 martyrs ont été ajoutés aux statistiques cumulées, après finalisation et vérification de leurs données par le comité de suivi des personnes disparues », a indiqué le ministère dans un communiqué. Jusqu’à présent, ces centaines de personnes étaient considérées comme disparues, a expliqué à l’AFP Khalil Al-Daqran, porte-parole de l’hôpital Al-Aqsa. « Leurs familles les avaient signalées comme disparues, mais leurs corps ont ensuite été retrouvés soit sous les décombres, soit dans des zones où les équipes médicales n’avaient pu accéder en raison de la présence de l’armée israélienne », a-t-il dit. « Pourquoi cela n’est-il pas annoncé au fil du temps ? Parce que le comité judiciaire publie son rapport à intervalles réguliers, et non quotidiennement. Ils suivent leur propre protocole de travail, et une fois leur rapport remis, il est officiellement adopté », a renchéri Ismail Al-Thawabta, un porte-parole des autorités du Hamas. Israël a régulièrement mis en doute la crédibilité des statistiques du ministère de la Santé à Gaza, mais celles-ci sont jugées fiables par l’ONU. La guerre a été déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1 218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l’armée israélienne.