Depuis longtemps, Marina Carrère d’Encausse se mobilise pour briser les tabous liés aux grandes questions de santé publique. Ce samedi 26 avril, elle a fait une apparition dans C'L’hebdo afin de parler de son nouveau projet : un documentaire dédié aux femmes confrontées à l’alcoolisme, un sujet encore trop souvent passé sous silence. Au cours de l’émission, elle a dévoilé quelques extraits particulièrement marquants tirés des témoignages recueillis pour ce film. Parmi eux, celui de Muriel Robin a particulièrement retenu l'attention, une prise de parole forte et sans filtre qui s’inscrit dans la volonté de ce médecin échographiste d’ouvrir le dialogue autour de ces réalités invisibles. Marina Carrère d’Encausse sans détour sur Muriel Robin Dans le cadre de son documentaire, Marina Carrère d’Encausse a donné la parole à plusieurs personnalités, dont Muriel Robin, Fiona Gélin, Noémie Lvovsky, Laurence Cottet et Lucile Woodward. Parallèlement aux témoignages de ces femmes, c’est celui de l'ancienne amie Pierre Palmade qui a particulièrement attiré l'attention. Lorsqu’on lui a demandé de parler de son rapport à l’alcool, l’humoriste a révélé avoir bu "un litre de champagne tous les soirs" pendant près de trente ans. Toutefois, elle a éprouvé des difficultés à se qualifier d’alcoolique. Marina Carrère d’Encausse a commenté cette hésitation en expliquant que le terme "alcoolique" était "très compliqué à dire". Elle a souligné la force de Muriel Robin et a salué sa "générosité, un courage et une honnêteté dans ce documentaire qui est assez admirable". La médecin a aussi précisé que le mot "alcoolique" restait "très violent, très discriminatoire pour les femmes, beaucoup plus que pour les hommes", une réalité qui rend encore plus complexe la reconnaissance publique de cette addiction, surtout pour une personnalité publique. "Une façon d’écouter bienveillante" Muriel Robin n’a pas hésité à reconnaître l'ampleur des conséquences de sa dépendance. Elle a même avoué avoir "perdu 30 ans" de sa vie, des années qu’elle ne pourra jamais récupérer. Quand Marina Carrère d’Encausse a été interrogée sur ce qui avait poussé l’humoriste à se confier avec autant de sincérité, elle a expliqué que la complicité qui s’était installée entre elles au fil des discussions y était pour beaucoup. L’animatrice a rapporté les propos de Muriel Robin : "Elle m’a dit tu as une façon d’écouter bienveillante et respectueuse qui est quand même la moindre des choses, surtout quand on demande des témoignages aussi forts que ça." Ce climat de respect et de confiance mutuels a été essentiel pour aborder des sujets rarement évoqués par les personnalités publiques. La professionnelle de santé a souligné l’importance d’une écoute attentive, précisant que c’était grâce à cette écoute que des témoignages aussi intimes avaient pu être recueillis. Ce lien de confiance a été crucial pour permettre à l'humoriste de partager sans réserve son parcours difficile et son processus de reconstruction. Benjamin Biolay également addict à l'alcool Tout comme Muriel Robin, Benjamin Biolay n’a pas échappé à une période difficile marquée par l’alcoolisme. Dans une interview accordée au magazine Marie Claire, il a livré un témoignage bouleversant sur son rapport destructeur à l'alcool et l'impact que cela a eu sur sa vie personnelle. Ce n’était pas la première fois qu’il parlait de cette addiction, mais la gravité de sa consommation passée a choqué de nombreux auditeurs. "J’en buvais cinq litres, sans même m’en rendre compte", a-t-il confié, précisant qu'il ingérait "près de 30 bouteilles de vodka par semaine". Derrière cette dépendance se cachait une vie professionnelle intense, faite de concerts et de tournages, qui permettait de dissimuler la réalité de sa situation. L'alcoolisme, malheureusement, ne touche pas que Biolay. D'autres personnalités publiques telles que Pierre Palmade, Francis Perrin, Thierry Ardisson, Louis Bertignac, et Loana ont également lutté contre des dépendances similaires. Ce phénomène, qui touche de nombreuses figures du monde du showbiz, révèle l’ampleur du fléau des addictions, souvent camouflées derrière des carrières brillantes et publiques.