Lausanne passe à côté d’un trophée qui lui tendait les bras

Abo Le LS n’était vraiment pas loin – Lausanne passe à côté d’un trophée qui lui tendait les bras Le Lausanne-Sport pensait rejoindre Bienne en finale de la Coupe de Suisse. Avant que le FC Bâle ne le fasse craquer en prolongations. Le premier titre depuis 1999 attendra. Florian Vaney Bâle Le Lausanne-Sport n’a pas perdu une seule fois contre Bâle en 90 minutes cette saison. Mais il a été éliminé dimanche. Pascal Muller/freshfocus Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk C’est encore un peu tôt. Le Lausanne-Sport ne remportera pas de titre cette saison. Qu’importe qu’il attende depuis vingt-six ans. Qu’importe que dimanche, pendant de longues minutes, la Coupe de Suisse lui semblait destinée. L’avantage pris contre Bâle, la perspective d’une finale contre Bienne, une équipe de troisième division. Et puis le retour à la réalité. Retournement de situation à Saint-Jacques et d’émotions au fond du ventre. Lausanne sorti, après 120 minutes d’un combat joué et conclu dans la douleur (3-2). Impossible de savoir comment aurait tourné cette demi-finale si le tirage au sort avait désigné la Tuilière pour l’accueillir. Chose certaine, le Parc Saint-Jacques a donné à l’affiche une portée qu’elle n’aurait pu avoir ailleurs. D’un côté le plus grand exode de supporters du Lausanne-Sport depuis la folle aventure en Coupe de Suisse de 2010, avec 1500 Vaudois gonflés à bloc. De l’autre, plus de 30’000 fans bâlois, venus au stade comme s’il s’agissait de leur lieu saint, pour retrouver le druide des lieux. «Habemus Xherdan» a osé le kop rhénan, dans une banderole assortie d’une fumée blanche de circonstance. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Le Lausanne-Sport n’avait ni le douzième homme avec lui ni un Xherdan Shaqiri sur lequel s’appuyer. Son meilleur joueur à lui est même contraint de se tenir en tribune. Mais il prend son rôle très à cœur. Posé au centre de la tribune principale, Alvyn Sanches a eu toutes les peines du monde à tenir en place. Alvyn Sanches a poussé le Lausanne-Sport Le malheureux blessé accompagnait les plus belles offensives des siens en se levant, se prenait la tête dans les mains quand Bâle passait un peu trop proche d’un but. Et lorsque Lausanne a fait entrer cette demi-finale dans une autre dimension en ouvrant la marque, «Vinny» s’est même permis de danser, de filmer et de haranguer ses partenaires. Chacun y verra ce qu’il veut, à l’heure où Alvyn Sanches et le Lausanne-Sport cherchent un arrangement pour prolonger le contrat du premier. D’un coup, tout semblait prendre forme pour les Lausannois. Ludovic Magnin avait décidé de bouleverser sa hiérarchie défensive il y a un mois, préférant donner sa chance à Kévin Mouanga et demander à Karim Sow de s’asseoir sur le banc. Et voilà que Kévin Mouanga ouvrait les portes de la finale au LS, en reprenant dans le bon timing un corner d’Olivier Custodio (27e). Karlo Letica s’est longtemps montré héroïque devant le but lausannois. Pascal Muller/freshfocus Des signes qui présageaient du meilleur pour les visiteurs, il y en a eu plusieurs. Au cœur de la seconde mi-temps a commencé à se dégager l’impression qu’Aliou Baldé était revenu au Lausanne-Sport exprès pour ce match. C’est peu dire que celui qui avait fait rêver les fans bleus et blancs en 2023 n’a pas atteint ce printemps le rendement escompté lors de l’annonce en grande pompe de son retour, au début de l’année. Quatorze apparitions, un seul petit but, une discrétion qu’on ne lui connaissait pas il y a deux ans. Aliou Baldé à Bâle comme Gaspar à Saint-Gall en 2010 Est arrivée la 65e minute de la demi-finale, ce long dégagement de Karlo Letica. Et dans ce qui serait l’une de ses dernières envolées, Lausanne trouvait en Aliou Baldé l’homme providentiel. Capable de se jouer de deux défenseurs, de trouver le bon geste pour tromper Marwin Hitz, d’inscrire le 2-1 et de faire croire à ses couleurs que, oui, il existait une issue favorable à ce duel face à la meilleure équipe actuelle du pays. Ceux qui se souviennent du but de Gaspar qui avait propulsé le Lausanne-Sport en finale de l’édition 2009-2010 ont vraiment pu croire que l'histoire était en train de se réécrire quinze ans plus tard. Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Le souvenir est réel. Le rêve s’est brisé. Deux corners (de Xherdan Shaqiri, bien sûr), deux buts bâlois. Puis trente minutes de prolongations où Lausanne n’avait plus que l’énergie de se défendre. Et encore: la décision est tombée sur une ultime frappe de Léo Leroy à la 110e. Bâle filait en finale. Son entraîneur, Fabio Celestini, que la direction du FCB songe pourtant à mettre à la porte à la fin de la saison, passait de longs instants à danser seul devant son kop. Au bout du compte, il était bien le seul Vaudois à avoir le sourire. Florian Vaney est journaliste au sein de la rédaction de Sport-Center depuis 2019. Formé dans la presse régionale, il suit de près le football suisse, des divisions «des talus» à la Super League. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.