Les autorités excluent un « acte terroriste » en pleine campagne électorale au Canada. INTERNATIONAL - « Il s’agit du jour le plus sombre de l’histoire de Vancouver », affirme la police. Un homme a tué 11 personnes et fait « des dizaines » de blessés samedi 26 avril au soir en fonçant avec sa voiture dans la foule d’un festival de la communauté philippine de Vancouver, dans l’ouest du Canada, selon les autorités, qui excluent un « acte terroriste » en pleine campagne électorale. Le suspect, 30 ans, qui a été arrêté, a « un lourd passé d’interactions, avec la police et des soignants, liées à la santé mentale », a déclaré Steve Rai, un haut responsable de la police de Vancouver, lors d’une conférence de presse dimanche. « Même si je ne peux pas m’exprimer à ce stade sur un possible mobile, je peux désormais dire, confiant, que les éléments de ce dossier ne nous mènent pas à penser qu’il s’agit d’un acte terroriste », a-t-il ajouté. « Il y a désormais 11 décès confirmés, et nous pensons que des dizaines d’autres sont blessés, dont certains gravement », a poursuivi Steve Rai, prévenant que le nombre de morts pourrait augmenter. Cette « attaque à la voiture-bélier » qui a provoqué un « cauchemar », selon les mots du Premier ministre canadien Mark Carney dimanche matin, intervient au cours du dernier week-end de campagne électorale dans le pays. Les Canadiens sont appelés aux urnes lundi pour des élections législatives. Il n’y a « pas de menace active », a ajouté Mark Carney. L’assaillant a été maîtrisé par la foule avant d’être arrêté par la police. Peu après 20 h locales, selon la police, « un homme au volant d’un SUV Audi noir » a foncé à travers la foule dans le quartier Sunset on Fraser de la ville de la côte pacifique où des membres de la communauté philippine s’étaient rassemblés pour célébrer la journée Lapu-Lapu, qui commémore une victoire du XVIe siècle contre les explorateurs européens. Abigail Andiso a raconté au Vancouver Sun qu’elle a entendu de grands bruits, puis des hurlements : « Il y avait des corps. Ils ont été écrasés. Certains étaient déjà morts sur place ». Des images partagées sur les réseaux sociaux et vérifiées par l’AFP montrent un véhicule, un SUV noir dont l’avant est très endommagé, arrêté dans une rue jonchée de débris avec des camions de restauration rapide tout autour. Dimanche, le roi Charles III, chef d’État du Canada, s’est dit « profondément attristé » par cette « terrible tragédie ». Le président français Emmanuel Macron a dit sa « solidarité aux Canadiens et à la communauté philippine ». De son côté, le président des Philippines Ferdinand Marcos a déclaré dans un communiqué qu’il était « complètement bouleversé d’apprendre ce terrible incident ». Ce drame fait monter la tension à quelques heures du scrutin, lundi. La campagne électorale a été dominée par la question de la guerre économique avec les États-Unis de Donald Trump et ses menaces d’annexion. Le nouveau Premier ministre Mark Carney, qui se présente comme un rempart face au président américain, est donné favori par les sondages. Il a modifié le programme de son dernier jour de campagne en raison de l’attaque à Vancouver. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soi