Souvent Trump varie, bien malin qui s’y fie. Au lendemain de la parution d’une interview au magazine Time où il reprenait le narratif du Kremlin, qui rend l’Ukraine responsable de l’invasion russe, le président américain a de nouveau bousculé le jeu diplomatique autour de la guerre en Ukraine en visant cette fois Vladimir Poutine. Pendant son vol retour de Rome, samedi 26 avril, où il avait assisté à la messe pour les funérailles du pape François, le président américain s’est livré à un de ses messages incendiaires habituels sur son réseau Truth Social. Dans une de ses attaques ordinaires contre la presse et en particulier un article du New York Times sur la nature des négociations de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie, le président s’est montré plus sévère à l’égard de la Russie, reprochant à Vladimir Poutine les attaques des derniers jours sur des cibles peuplées de civils. «Il n’y avait aucune raison pour que Poutine tire des missiles sur des zones civiles, des villes, des villages, ces derniers jours», a tempêté le républicain, qui avait déjà intimé à son homologue russe, quelques jours plus tôt : «Vladimir, ARRÊTE !» Une demande formulée après des bombardements de l’armée russe sur Kyiv dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 avril, faisant douze morts et 90 blessés. «Il va falloir s’y prendre autrement avec lui» Des opérations militaires qui semblent amener Trump à revenir en partie sur la foi qu’il accorde à Vladimir Poutine. Les frappes sur les civils «me font penser que peut-être, en réalité, il ne veut pas mettre fin à la guerre. Il est juste en train de me balader.» Et de menacer d’élargir le train de sanctions contre Moscou : «Il va falloir s’y prendre autrement avec lui, peut-être avec des sanctions bancaires ou des sanctions secondaires ? Trop de gens meurent !!!»