Mort du pape François : Julian Assange, fondateur de Wikileaks, était au Vatican pour les funérailles
Julian Assange a tenu samedi à rendre hommage au pape en allant au Vatican. Le fondateur de Wikileaks s’est joint aux fidèles à Rome pour participer aux funérailles de François. La famille Assange s’est mêlée à la foule en haut de la Via della Conciliazione, la grande avenue qui mène à la place Saint-Pierre où de nombreuses personnalités, dont Donald Trump, étaient réunis pour dire adieu au souverain pontife argentin lors d’une messe. L’ancien président américain Joe Biden, fervent catholique, a également assisté aux obsèques. Un accord avec l’administration Biden « Maintenant que Julian est libre, nous sommes tous venus à Rome pour exprimer la gratitude de notre famille pour le soutien du pape pendant la persécution de Julian », a écrit sur le compte de Wikileaks sur X son épouse Stella Assange. L’Australien a passé 14 ans d’abord cloîtré dans l’ambassade d’Équateur à Londres puis en détention à Belmarsh, prison proche de la capitale britannique, à se battre contre son extradition vers les Etats-Unis. Il a été libéré en juin 2024 après un accord conclu avec le ministère américain de la Justice, alors que Joe Biden occupait la Maison-Blanche. « Nos enfants et moi-même avons eu l’honneur de rencontrer le pape François en juin 2023 pour discuter de la manière de libérer Julian de la prison de Belmarsh », a ajouté Stella Assange, qui a épousé le fondateur de Wikileaks alors qu’il était en détention à Londres. « François a écrit à Julian en prison et lui a même proposé de lui accorder l’asile au Vatican », a-t-elle assuré. Une affaire encore très discutée Julian Assange a publié à partir de 2010 sur WikiLeaks des centaines de milliers de documents classifiés concernant les activités militaires et diplomatiques des Etats-Unis, ainsi que des récits d’exécutions extrajudiciaires et de collecte de renseignements contre les alliés de Washington. Après avoir plaidé coupable devant un tribunal américain, épilogue d’une longue saga judiciaire, il a été condamné à une peine de prison déjà purgée et a été libéré. Il est rentré en Australie en juin 2024. Ses soutiens le considèrent comme un champion de la liberté d’expression et affirment qu’il a été persécuté par les autorités et injustement emprisonné. Ses détracteurs en revanche le considèrent comme un blogueur imprudent dont la publication non censurée de documents ultrasensibles a mis des vies en danger et compromis la sécurité des États-Unis.