François, un pape “exceptionnel” qui a changé le langage de l’Église

Mort le 21 avril à l’âge de 88 ans, le pape François sera inhumé à Rome ce samedi 26 avril. À l’heure de faire le bilan de son pontificat, le journaliste et écrivain italien du “Corriere della Sera” Aldo Cazzullo retient l’image d’un souverain pontife “dans l’air du temps”, qui ne s’est pas distingué par son charisme mais par sa simplicité, au risque de cliver. Cet article est issu de Réveil Courrier. Chaque matin, dès 6 heures, un résumé de l’actualité du jour. L’Église possède une histoire millénaire, une histoire qui s’est vertigineusement accélérée en l’espace de cinq minutes : celles qui se sont succédé le 13 mars 2013 entre 20 h 22 et 20 h 27. Cinq minutes qui, si elles n’ont pas immédiatement ébranlé le monde, lui ont fait comprendre que quelque chose de nouveau était en train de se produire. Le premier pape sud-américain, le premier pape jésuite, le premier pape portant le nom de François venait d’être élu. Mais ce n’était pas tout. François est apparu au balcon de Saint-Pierre dépourvu de la traditionnelle mozzetta pourpre, cette cape symbolisant le pouvoir de ses prédécesseurs. Il portait une croix sobre, et non plus précieuse. Il s’est présenté comme l’“évêque de Rome”, et non comme le “pape”. Il a demandé aux fidèles de prier pour lui. Puis il s’est incliné devant la foule. La foule le reg