“Mon cerveau refuse de s’arrêter la nuit” : pourquoi cette habitude au moment du coucher révèle un HPI

Le rituel du coucher chez les personnes à haut potentiel intellectuel (aussi connues sous le nom de HPI) intrigue et fascine autant qu’il interroge. Selon nos confrères du Figaro, ces individus entretiennent un rapport singulier avec la nuit et le sommeil. Si pour la majorité des gens, le coucher rime avec détente et transition paisible vers le sommeil, pour les HPI, ce moment devient le théâtre d’une activité cérébrale intense et de rituels bien particuliers. Une étude menée en 2003 par le chef du service de neuropsychiatrie de l’enfant à l’Hôpital neurologique du CHU de Lyon, Dr Revol, a mis en lumière des différences notables dans le sommeil des enfants HPI. En l’occurrence, les résultats montrent que ces derniers enchaînent plus de cycles de sommeil (en moyenne 6,4 contre 4,2 pour les enfants dits “témoins”) et que ces cycles sont plus courts (ils durent 70 minutes au lieu de 90). Chez eux, la phase de sommeil paradoxal survient aussi plus tôt dans la nuit. En fin de nuit, leur sommeil devient essentiellement léger ou paradoxal, ce qui peut expliquer aussi une sensation de repos incomplète au réveil. La psychologue Arielle Adda, spécialiste reconnue des enfants surdoués, explique aussi dans Le Figaro que cette particularité s’explique par une vitesse de traitement de l’information supérieure à la moyenne. Le sommeil paradoxal est une phase où le cerveau trie et organise les connaissances et il est donc particulièrement marqué chez les HPI. Ils rapportent aussi des rêves intenses qui sont souvent en lien direct avec leur vécu de la journée et ce qui est un signe d’une activité cérébrale nocturne soutenue. En boucle Mais cette dynamique a un revers pour les HPI : au moment du coucher, leur cerveau a souvent du mal à ralentir. Ils repassent en boucle les événements marquants de la journée et s’attardent beaucoup sur les erreurs commises ou les choses à améliorer. Leur perfectionnisme exacerbe cette tendance à la rumination, ce qui ne facilite pas l’endormissement. Chez les adultes HPI, ce phénomène est encore plus marqué parce qu’ils ont une conscience aiguë de l’importance du sommeil mais aussi une soif d’apprendre qui ne s’interrompt jamais vraiment. Pour eux, dormir peut même sembler être une perte de temps. "HPI, Haut Potentiel Intellectuel, le mot est un peu trompeur : c'est pas tant que je suis plus intelligent que les autres, c'est surtout que je souffre d'hypersensibilité. C'est un handicap : il y a des tas de gens qui le sont et qui ne le savent pas." @FGastambide dans #CàVous pic.twitter.com/umxg20uEzX — C à vous (@cavousf5) February 23, 2022 Une perte de temps Face à cette agitation nocturne, beaucoup de personnes à haut potentiel trouvent refuge dans… la lecture. Ce rituel du soir est partagé par nombre de HPI et cela leur permet de canaliser leur énergie mentale et d’apaiser leur esprit. Mais il a aussi ses limites à cette stratégie : absorbés par leur lecture, ils veillent souvent tard, ce qui complique le réveil et peut encore aggraver leurs troubles du sommeil. Pour améliorer la qualité du sommeil, les experts ont tendance à conseiller des exercices de respiration, étirements, méditation ou encore rituels apaisants. Dans les cas les plus sévères, un accompagnement médical ou un traitement spécifique peut être envisagé car un sommeil réparateur reste fondamental pour l’équilibre psychique et la santé globale. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.