Cet homme de 21 ans s’est livré dimanche soir à la police, en Italie. Il est suspecté du meurtre d’un jeune Malien, Aboubakar Cissé, quelques jours plus tôt dans le Gard. JUSTICE - C’est la première fois que le meurtrier présumé d’Aboubakar Cissé s’exprime, par la voix de son avocat. Cet homme de 21 ans qui s’est constitué prisonnier dimanche soir dans un commissariat de Pistoia, dans la région toscane en Italie, a indiqué ce lundi 28 avril aux enquêteurs « avoir tué la première personne qu’il a trouvée » sur son chemin, selon Giovanni Salvietti. « Il n’a rien dit contre l’islam, ni contre les mosquées », a-t-il ajouté, alors qu’Aboubakar Cissé, un jeune Malien, a été tué vendredi dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe. Le meurtrier présumé, Oliver Hadzovic - selon l’identité communiquée par les autorités italiennes - parle français et romani. Il est arrivé en train à Pistoia, où vit une tante paternelle, sans bagage, précise l’avocat. Il se trouve actuellement dans une cellule de la préfecture de police de Pistoia et pourrait être transféré dans une prison offrant davantage de garanties de sécurité, à Florence ou Prato, selon l’avocat. Les autorités cherchent un endroit où il n’y aurait pas de contact possible entre lui et des détenus musulmans, par peur de représailles. Le jeune homme était « très silencieux, taciturne, renfermé » lors de son audition dimanche soir, a ajouté Me Salvietti. Selon l’avocat, un mandat d’arrêt européen a été reçu en Italie et le meurtrier pourrait être très rapidement transféré vers la France. La procédure judiciaire « devrait se conclure d’ici mercredi et ça devrait être une formalité », a-t-il dit. Son client « a déclaré hier qu’il souhaite revenir en France et j’imagine qu’il confirmera ça », après quoi il sera simplement question d’organiser les modalités concrètes de son transfèrement. Par ailleurs, ce même jour dans cette affaire très médiatique depuis 72 heures en France, une information judiciaire a été ouverte pour meurtre avec préméditation et à raison de la race ou de la religion, a annoncé la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac. Cette enquête va désormais être conduite par un juge d’instruction du pôle criminel de Nîmes. L’acte de saisine du magistrat instructeur vise « les faits de meurtre aggravé par la préméditation et la circonstance de commission à raison de la race ou de la religion », c’est-à-dire le meurtre d’Aboubakar Cissé, ainsi que de « soustraction d’un criminel à des recherches ou à son arrestation », c’est-à-dire les actes effectués par d’éventuels complices durant la fuite du meurtrier, a détaillé la magistrate. « Les premiers éléments » de l’enquête ont conduit « à exclure l’hypothèse d’un meurtre entre personnes de même confession », a souligné la procureure, en précisant que le transfèrement du meurtrier de l’Italie vers la France pourrait prendre « de quelques jours à quelques semaines ». À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec