Appelée « brassage cognitif », cette technique utilisée par un médecin permettrait de trouver rapidement le sommeil en empêchant notre esprit de ressasser. SOMMEIL - C’est quelque chose que l’on a déjà tous expérimenté : se coucher fatigué en espérant s’assoupir rapidement… Et se retrouver deux heures plus tard complètement éveillé, le cerveau en alerte, à ressasser les événements de la journée ou à songer aux petits tracas de la vie quotidienne. Pour certains d’entre nous, hélas, cette « surchauffe » cognitive au moment du coucher est même récurrente, ce qui occasionne des troubles durables du sommeil et a un impact sur la santé. C’est le cas du Dr Joe Whittington, un médecin urgentiste américain qui partage régulièrement auprès de ses 790 000 abonnés sur Instagram ses conseils en matière de santé. Dans une publication datée de novembre dernier, il conseille à une internaute se plaignant d’enchaîner les insomnies d’utiliser une technique appelée « brassage cognitif » (« cognitive shuffling » en anglais). Cette stratégie l’a aidé à « sortir mon esprit de cette boucle et à l’amener dans un état où je peux enfin me reposer », assure-t-il au New York Times. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. Joe Whittington n’est pas le seul à vanter le pouvoir qu’a le « brassage cognitif » sur le cerveau. En 2016, cette méthode a même fait l’objet d’une étude scientifique dont les résultats ont montré qu’elle s’avérait plus efficace que d’autres pour s’endormir rapidement. Mais en quoi consiste-t-elle exactement ? Il s’agit d’un exercice mental qui a pour but de détourner son cerveau des pensées anxieuses qui retardent habituellement l’endormissement. Comme l’explique le New York Times, cette tâche « doit être suffisamment soutenue pour vous distraire des pensées qui pourraient vous empêcher de vous endormir, mais pas trop intéressante non plus, afin de ne pas maintenir le cerveau en éveil ». Pour cela, les adeptes du « brassage cognitif » utilisent un exercice parfait : choisir un mot au hasard, par exemple « chat », comme le détaille la vidéo ci-dessous. Il faut ensuite penser au plus de mots possibles commençant par la première lettre du mot : « carotte », « castor », « chariot », « calme », « caramel »… Prenez quelques secondes pour visualiser chaque mot. Lorsque vous ne trouvez plus de mots commençant par cette lettre, passez à la suivante du mot que vous aviez choisi : « h », « a », « t ». Une fois les lettres de ce mot épuisées, optez par un nouveau mot commençant par la lettre suivante dans l’alphabet, et ainsi de suite. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. Auprès du New York Times, le professeur Luc P. Beaudoin, spécialiste en sciences cognitives qui a développé la technique du « brassage cognitif » et l’a mise à l’ étude de 2016, explique que si elle fonctionne, c’est parce qu’elle imite le processus qu’utilise notre cerveau au moment de l’endormissement, mais en remplaçant les pensées stressantes par d’autres dépourvues de toute implication émotionnelle. « Ces images ne créent pas un scénario clair et peuvent aider votre cerveau à se détacher de la résolution de problèmes ou des boucles de préoccupations », développe le Dr Beaudoin, qui a même mis au point une appli d’aide au sommeil reposant sur le brassage cognitif. Faut-il pour autant en conclure que le brassage cognitif est l’ultime solution pour tomber rapidement dans les bras de Morphée ? Selon le médecin spécialiste du sommeil Jorge I. Mora, il n’existe à l’heure actuelle pas suffisamment de preuves de l’efficacité de cette technique pour en faire un traitement reconnu contre l’insomnie. Mais, ajoute-t-il, il n’y a rien de mal à vérifier si elle fonctionne sur soi, à condition qu’elle soit utilisée en complément de méthodes éprouvées : pratiquer une activité physique régulière, éviter la consommation de nicotine, de caféine et d’alcool dans les heures précédent le coucher, se coucher à un horaire régulier, ne pas consommer certains médicaments… Selon Shelby Harris, psychologue clinicienne spécialisée en médecine comportementale du sommeil citée par le New York Times, il est même possible de personnaliser le brassage cognitif, en imaginant par exemple des combinaisons aléatoires de glaçages de cupcakes. Trouver des titres de livres commençant par les lettres de l’alphabet, ou faire le « house tour » de sa maison d’enfance peut également très bien fonctionner. Et si au bout de vingt minutes, le sommeil ne vient toujours pas, inutile de s’acharner. Mieux vaut se lever pour faire une activité calme dans une pièce tamisée, ou ouvrir un livre jusqu’à ce qu’on sente nos paupières s’alourdir. « Cela aide à passer le temps et occupe l’esprit », conclut le Dr Harris. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. 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