Toute première fois. Après six saisons à exceller en salsa ou en rumba sur le parquet de « Danse avec les stars », le danseur professionnel Jordan Mouillerac a (enfin) remporté le trophée de l’émission de TF1, vendredi soir. Après avoir terminé deuxième lors de la saison 11 avec Bilal Hassani, Jordan Mouillerac a succédé à son ami Anthony Colette au titre suprême, au bras de la chanteuse Lenie. Pour 20 Minutes, celui qui vit que pour la danse revient sur sa folle expérience. Comment vous sentez-vous après votre sacre dans "Danse avec les stars" ? Hyper bien ! Pour un danseur, « DALS », c’est très important. C’est un accomplissement de tout le travail que je propose depuis plusieurs saisons. Ça fait vraiment plaisir d’avoir gagné et d’avoir le trophée à la maison. Où avez-vous placé votre trophée chez vous ? Il trône sur la cave à vin, c’est pas mal (rires). Après, ce n’est pas évident de le placer quelque part… Vous dites que cette victoire est « importante pour un danseur ». En quoi est-elle si capitale ? C’est une récompense de mon travail, de tout ce que j’ai donné depuis que je danse. Depuis que j’ai pris mon envol à l’âge de 17-18 ans, que je suis parti de chez mes parents. Ils ont toujours cru en moi. C’est aussi une victoire qui m’encourage et qui me met en confiance. Elle récompense le travail de six saisons déjà… Oui, j’ai participé aux castings la même année qu’Anthony Colette. J’avais 23 ans quand les équipes du casting m’ont appelé. Je me disais que j’allais postuler, mais ils m’ont appelé avant. J’étais encore jeune et je ne me sentais pas prêt. Puis, finalement, j’y suis allé. J’avais tout préparé, puis ils m’ont dit « non ». Ils étaient alors sur un autre danseur. Puis, deux mois après, ils ont changé d’avis. Ils m’ont dit « C’est ton profil qu’on souhaiterait avoir pour refaire l’émission ». Puis, tout est allé très vite. J’ai enchaîné la saison 8, 9, 11, 12, 13 et 14. Diriez-vous que la saison 2025 est la plus belle ? Oui, c’est ma plus belle saison, parce qu’il y a la victoire au bout. Et, aussi, parce qu’elle arrive en 2025. Il va y avoir la naissance de ma fille, en août. En plus, ma femme vit une grossesse difficile. 2025 devrait être une très belle année pour moi. Avec Lenie, vous pensiez d’emblée aller au bout ? Au départ, j’avais des doutes. Je ne la connaissais pas du tout. Je ne savais pas, par exemple, si mon profil allait correspondre. Elle a un style particulier. Elle avait déjà fait de l’urban et de l’afro en danse. Moi aussi. J’ai lu dans plusieurs de ses interviews qu’elle souhaitait danser avec moi. Et puis, je me disais que je pouvais tout tenter avec son profil. On a appris très vite à se connaître. J’ai eu un très bon ressenti dès le début. J’ai tout de suite senti que Lénie avait une soif de danse démesurée. Et pour un danseur qui ne vit, comme moi, que de la danse, ce duo m’a inspiré. Quel souvenir « waouh » gardez-vous à l’esprit sur le parquet de « DALS » ? Il y a eu plusieurs moments forts. Je me souviens du fox-trot qu’on a fait sur le prime Disney. J’étais très inspiré sur cette chorégraphie. Je me suis dit que j’allais essayer de la mettre à un très haut niveau. Pour une danse qui n’était vraiment pas son style, il a fallu tout lui apprendre. Mais c’est une très bonne élève. Elle a relevé le défi. Ce qu’il faut savoir, c’est que tout de suite, j’ai dit à Lenie : « Tu es une artiste, tu es une chanteuse, mais tu es aussi une artiste performeuse. Est-ce que tu es prête à ce que je t’amène vraiment dans tes retranchements ? Je vais être très précis, très pointu avec toi. » Elle m’a répondu : « Oui, clairement, c’est ce que je veux. » Et ce n’est pas parce qu’elle savait déjà danser un petit peu que j’allais l’épargner et lui faciliter la vie. Chaque semaine, elle a relevé le défi avec brio. D’ailleurs, avez-vous été surpris du niveau de performances cette saison ? Oui. J’ai été surtout très satisfait du niveau des danseurs pro. Beaucoup ont compris comment devait fonctionner l’émission, comment on devait se comporter avec une célébrité. Ainsi, je pense qu’Ana Riera a tout compris avec Adil Rami. Elle a fait d’un footballeur, à la personnalité très forte et très sensible, quelqu’un qui est « piqué de danse ». Je félicite beaucoup mes collègues danseurs, dans le sens où ils ont donné tout ce qu’ils pouvaient, ils ont transféré leur passion à des artistes qui ne sont pas forcément danseurs. Avez-vous reçu des messages, notamment du dernier danseur vainqueur, Anthony Colette ? Tout au long de la saison, Anthony Colette m’a dit : « Je serai là, avec toi. J’espère que tu vas aller en finale et que tu vas gagner. Il était là pour moi le jour de la finale, pour me soutenir et me soulever après la victoire. C’était notre deal. Puis, cette saison a été très saine, ça s’est super bien passé, contrairement à l’année dernière où il y a eu ces soucis qui avaient mis un froid total dans l’émission [Jordan Mouillerac fait référence au conflit entre Natasha St-Pier et Inès Reg]. Quels sont vos projets dans les mois à venir ? Tout d’abord, c’est de soutenir ma femme, encore et encore, jusqu’à la venue au monde de notre fille. C’est le plus important. J’ai des petits projets professionnels qui se mettent en place, mais je ne peux pas trop en parler encore. J’ai envie de continuer l’aventure « Danse avec les stars », le programme est fait pour moi. La production m’a même aidé à aménager mes horaires de manière à rester près de ma femme. Pour la saison prochaine, il n’y a rien de sûr, car, chaque année, il y a des castings aussi bien pour les célébrités que pour les danseurs, puis des associations à créer, en fonction des profils… Vous verriez-vous un jour dans le costume de juré ? Pour l’instant, j’ai envie de danser chaque semaine. Après, ce n’est pas parce qu’on est juge qu’on ne peut pas danser. Chaque saison, j’apprends et je veux continuer à apprendre. Et, peut-être, faire partie un jour du jury, pourquoi pas. Mais ce n’est pas ma principale envie.