Frigidaire, abribus, caddie ou encore scotch… Le modèle Flip de JBL pourrait sans mal se retrouver dans cette liste d’antonomases. À savoir, des noms de produits ou de marques qui sont devenus tellement iconiques dans leurs domaines que le langage commun les a transformés en noms propres. Il faut dire qu’au fil des années, la gamme Flip s’est forgée une sacrée renommée. Les chiffres de ventes colossaux en témoignent. Comme indiqué en accroche, 50 millions de JBL Flip ont été vendus dans la création de l’enceinte en 2012. De son côté, alors que la Flip 6 est sorti en 2021, JBL en écoulé près de 10 millions, dans le monde toujours, rien que sur la dernière année. Un résultat dû autant au savoir-faire de JBL qu’à l’apathie globale de la concurrence. Pendant un temps adversaire le plus sérieux de la marque américaine, Ultimate Ears semble depuis quelques années s’être un peu perdu. Pas totalement, mais les formats semi-transportables de l’Everboom de 2024 et de l’Epicboom de 2023, nous avaient quelque peu décontenancés. Pour le reste, Beats a bien sorti une enceinte portable l’an dernier, la Pill, mais celle-ci est arrivée 10 ans après la dernière itération de la marque. Une absence bien trop longue pour espérer faire de l’ombre à JBL et sa Flip qui s’est renouvelée dans le même temps 4 fois. Sony tente bien de faire de la résistance. Le constructeur nippon a inauguré en 2024 une nouvelle gamme d’enceintes Bluetooth baptisée ULT. Le temps nous dira si ces modèles peuvent s’inscrire dans la durée. Dernier larron de cette grande bataille de l’audio nomade, Marshall. Le fabricant britannique tente de rester actif. Pour preuves la sortie en 2024 des modèles Emberton III et Willen II. Sauf que cette fois-ci, c’est le positionnement de marque qui n’effraie pas vraiment la Flip de JBL. Comprenez par là, que les enceintes Marshall se croisent plutôt dans sur une bibliothèque ou sur une desserte dans un salon qu’autour d’une piscine ou dans un parc. Dit ainsi, la Flip 7 a un beau boulevard devant elle pour devenir l’enceinte portable baroudeuse de référence pour les prochaines années. Finalement son ennemi le plus farouche vient de son propre camp. La Flip 7 propose-t-elle suffisamment de nouveautés pour ne pas se tourner vers une Flip 6 moins chère ? Voici notre réponse complète après plus d’un mois en sa compagnie. Prix et disponibilité de la JBL Flip 7 La JBL Flip 7 est disponible depuis le 1 er avril dernier au prix de 149 €. Comme à son habitude, JBL tente de plaire au plus grand nombre avec des coloris rose, bleu, rouge, blanc, noir, violet et camouflage. JBL, un catalogue d’enceintes portables… à déchiffrer Bien que JBL règne en maître sur le secteur des enceintes nomades, son catalogue paraît assez touffu pour un novice. Il suffit de se rendre sur le site de la marque pour s’en rendre compte. En tout et pour tout, JBL propose 5 familles d’enceintes. De la plus petite à la plus grande, nous trouvons donc : la JBL Go, la JBL Clip et son célèbre mousqueton, la Flip, la Charge et la Xtrem. Chacune de ses familles a été renouvelée dans des temporalités différentes. Par exemple, la firme américaine a dévoilé en 2024 la JBL Go 4, la Clip 5 et la Xtrem 4. Cette année, ce sont donc la Flip 7, mais aussi la Charge 6, qui ont l’honneur d’actualiser leurs familles respectives. Vous nous suivez toujours ? Et pour compliquer encore un peu l’affaire, JBL continue de faire vivre pendant un moment le modèle précédent, malgré la sortie du nouveau. Pour cette raison, sur le site du constructeur, on trouve à la fois la Flip 6 et la Flip 7. Un problème se pose alors. Imaginons qu’un utilisateur est persuadé de la bonne réputation des enceintes JBL et souhaite en acquérir une. Comment faire son choix parmi ces cinq modèles ? En plus d’une question de budget, il faudra avant tout se diriger vers un modèle capable de répondre à vos besoins. À la recherche d’une enceinte capable de sonoriser correctement une soirée dans son salon, un barbecue dans son jardin, de vous suivre en vacances, au bord d’une piscine ou dans un parc avec des amis ? La Flip fait souvent l’unanimité. Ni trop petite, ni trop grande, ni trop chère et suffisamment puissante et résistante. C’est finalement sa position médiane dans le catalogue JBL qui explique le mieux son degré d’attraction. La JBL Flip 7, une enceinte nomade élégante et insubmersible Au fil des itérations, JBL a plus ou moins fait évoluer le design et la construction de sa Flip. Ce fut particulièrement notable, par exemple, entre la Flip 2 et la Flip 3. Pour la Flip 7, nous parlerons plutôt d’un rafraîchissement bien ordonné. Sans surprise, l’enceinte garde sa forme cylindrique semblable à un appétissant burrito. Cependant, ses lignes s’affermissent légèrement avec des dimensions de 182,5 x 69,5 x 71,5 mm pour 550 g, là où sa devancière mesurait 178 x 68 x 72 mm pour 10 grammes de moins. Une légère prise de masse qui renforce encore un peu plus le sentiment de sécurité. La Flip 7 est robuste et il est inutile de la manipuler avec des gants en velours. Même si on la malmène, elle se relèvera toujours. En effet, JBL a renforcé les bouts de son enceinte avec plus de caoutchouc. L’idée ici est de mieux protéger les radiateurs passifs, qui sont situés sur les extrémités. D’autant que, comme les précédents modèles, la Flip 7 peut s’utiliser aussi autant à l’horizontale qu’à la verticale. Autre évolution notable, la certification de protection monte d’un cran et passe d’IP67 à IP68. En plus de résister à la pluie, aux éclaboussures et à la poussière, la Flip 7 peut s’immerger à 1,5 mètre dans l’eau durant 30 minutes. Attention tout de même, contrairement à l’Everboom d’Ultimate Ears, elle ne flotte pas. Si vous souhaitez vérifier son étanchéité cet été, il faudra aller la rechercher au fond de la piscine (ce que nous ne conseillons pas). Dernière nouveauté, la JBL inaugure un tout nouveau système d’attache baptisée « PushLock ». L’idée est de permettre aux utilisateurs de changer d’accessoires à l’envie. La Flip 7 est d’ailleurs livrée avec une dragonne, mais également un mousqueton. Croyant beaucoup en ce pouvoir de séduction de l’accessoire, JBL pourrait à l’avenir en proposer d’autres. Si ce système fonctionne à merveille, et qu’il est très facile à utiliser, nous émettons tout de même une petite remontrance sur les accessoires en eux-mêmes. Ils offrent une latitude d’accroche assez restreinte. Espérons que les prochains mousquetons, ou autres fantaisies sorties de l’imagination des ingénieurs de JBL, seront un peu plus larges. La JBL Flip 7, une connectivité moderne, mais… Alors que les contrôles de la Flip 6 étaient regroupés sur une deux lignes, ceux de la Flip 7 se répartissent sur trois rangées. La première, face à nous, ne bouge pas. Ce sont les boutons de volumes et celui de la gestion de lecture qui sont en superposition du maillage. La deuxième est nouvelle. Située légèrement plus haut, elle contient le bouton d’allumage, celui d’appareillage et celui dédié à la technologie Auracast. Pour finir, une tranche plastique restante à souhait comporte le port USB-C et l’emplacement pour les accessoires. Sans forcément révolutionner l’ergonomie de son produit, JBL a le mérite ici d’aérer les espaces. Cela permet d’éviter les mauvaises manipulations, mais également d’avoir une cohérence esthétique plus prononcée. Et surtout, excellente nouvelle ! JBL s’est enfin décidé à implémenter un triple appui sur le bouton lecture pour revenir à la piste précédente, en plus du traditionnel double pour la piste suivante. En matière de connectivité, la Flip 7 embarque du Bluetooth 5.4, du LE Audio, ainsi donc, que du Auracast. Ce protocole permet d’appairer ensemble plusieurs enceintes afin de faire encore plus de boucan. Concrètement, la Flip 7 peut donc se jumeler avec une autre Flip 7 pour offrir un rendu stéréo, mais elle peut également travailler de concert avec n’importe quelle enceinte disposant d’Auracast. Cette modernité a tout de même une anomalie… Les anciens modèles de JBL pouvaient fonctionner ensemble grâce au célèbre mode « PartyBoost ». Or, la firme américaine n’a pas jugé bon de continuer à prolonger ce mode, en plus de l’ajout d’Auracast. Ce qui est franchement dommageable, vu le nombre de Flip 6 qui s’est vendu depuis sa sortie… Pour finir, un mot sur l’application dédiée « JBL Portable ». Au sein de cette dernière, il est possible de choisir entre 4 modes d’écoute prédéfinis ou alors de créer soi-même le sien via un égaliseur 7 bandes. Seules autres possibilités, l’activation du mode Playtime Boost, sur lequel nous reviendrons dans la partie autonomie, et un onglet pour gérer les groupes associations d’enceintes via l’Auracast. Et puis, c’est tout. Cependant, si vous êtes un habitué des enceintes Bluetooth, vous savez que les applications de ces produits sont beaucoup moins fournies que celles d’un casque ou d’une paire d’écouteurs. La Flip 7 ne déroge donc pas à la règle. Audio : une réserve de puissance impressionnante JBL a revu de manière significative l’architecture sonore de sa Flip 7. C’était nécessaire, l’ancien modèle, sans forcément être décevant, souffrait de problèmes de distorsion et parfois de sibilance. Cela tombe bien, ce sont les deux principaux aspects que JBL semble avoir améliorés. Bien que toujours doté d’une puissance de 10 W, le tweeter a été retravaillé pour améliorer la clarté des aigus. De son côté, le haut-parleur médium/grave prend du coffre puisqu’il passe de 20 à 25W, portant ainsi la puissance totale de la Flip 7 à 35 Watts RMS. À la fois ample et puissante, la sonorité de la Flip 7 est fidèle à la signature sonore de JBL. Grâce aux radiateurs passifs, les basses se révèlent énergiques et plutôt chaleureuses. Pour autant, elles manquent parfois de précision, ce qui peut provoquer certains débordements sur des musiques au mixage complexe. Cependant, nous pouvons comprendre ce parti pris, la Flip 7 est une enceinte qui se prédestine avant tout à un usage en extérieur. Cette emphase des basses sur les bas-médiums, le lieu de départ de nombreux instruments, est presque nécessaire. Par contre, si vous l’utilisez en intérieur, nous vous conseillons de baisser ses ardeurs manuellement en passant en mode d’écoute « Vocal ». Le milieu du sceptre est toujours aussi réussi. Les voix sont facilement discernables, tandis que leurs timbres sont fidèles. Le travail sur les aigus de JBL est appréciable. Le côté scintillant de certains instruments n’est plus aussi présent que sur la Flip 6. Cependant, ce registre manque également d’un peu de précision. JBL mise sur l’IA pour tempérer la distorsion de sa Flip 7 Passons maintenant à un dilemme récurrent sur toutes les enceintes de cette taille. Comment réussir à dompter la distorsion à haut volume tout en proposant suffisamment de coffre pour s’écouter en extérieur ? Afin de dompter les limites inhérentes du son, JBL opte pour l’IA. En effet, la Flip 7 intègre « AI Sound Boost ». Une technologie que le constructeur californien avait déjà proposée sur son modèle Xtreme 4 en 2024. Concrètement, pour réduire la distorsion, des algorithmes analysent le morceau et optimisent en temps réel le mouvement des membranes. Le but étant d’adapter la puissance, mais également de mieux régler la dynamique. Autrement dit, l’écart entre les notes les plus fortes et les plus faibles. Une façon de faire plutôt ingénieuse, mais qui peut avoir un effet pervers : réduire la richesse d’écoute. Est-ce que c’est le cas ? C’est toujours difficile à mesurer, puisque cet algorithme « AI Sound Boost » n’est pas désactivable. Néanmoins, le but recherché est clairement atteint. Contrairement à la Flip 6 qui commençait à perdre la boule au-delà de 60% de volume, la Flip 7 peut s’écouter à 70-75% du sien. Et ce, sans avoir à saigner des oreilles. Et croyez-nous, elle en a tellement sous la pédale, que cette limite sera déjà largement suffisante pour ambiancer un petit groupe d’amis en extérieur. Une autonomie largement suffisante pour une nuit blanche Malgré les belles promesses de JBL (12 heures d’autonomie annoncées) la Flip 6 nous avait quelque peu déçus. Un résultat de 10 heures au compteur avec un volume à 40%. Conscient que l’autonomie est un critère d’achat primordial sur ce type de produit, JBL s’est donc retroussé les manches. Officiellement, la Flip 7 peut tenir 12h, à 50% de volume, et même 14h si l’on active le mode « Playtime Boost » dans l’application. Avec ce dernier, l’égalisation va mettre le holà sur les plus basses fréquences, ce qui doit permettre à la batterie de tenir plus longtemps. Hélas, cette fonctionnalité a la main beaucoup trop lourde. Résultat, l’équilibre tonal se dérègle complètement. Sauf en cas d’extrême urgence de batterie, nous déconseillons son utilisation. Pour les 14h, JBL est encore un poil gourmand. Avec 40% de volume, l’enceinte a pu tenir 12h passées de quelques minutes. C’est mieux, et surtout dans le haut du panier de ce secteur. En revanche, cette jauge est toujours indiquée de manière imprécise. Autrement dit, par paliers de 10, 30, 50%… Une numération plus précise n’est tout de même pas trop demandée pour éviter les mauvaises surprises. Pour finir, sachez qu’avec un chargeur de 25 W, la Flip 7 met moins de 1h30 pour passer du palier 0% au palier 100%. Notre avis sur l’enceinte Bluetooth nomade JBL Flip 7 Avec sa Flip 7, JBL assoit un peu plus sa domination sur le marché des enceintes nomades baroudeuses. Toujours aussi plaisante à utiliser et puissante, cette enceinte a le bon goût de s’améliorer sur tous les plans. D’abord sur la partie son : la distorsion est mieux maîtrisée, tandis que l’équilibre global est satisfaisant pour un produit de cette taille. En matière d’autonomie, la Flip 7 grappille quelques points encore afin de rassurer les plus fêtards. Dans le même temps, le nouveau système d’accroche, la certification IP68 et l’ajout de la technologie Auracast sont des nouveautés bienvenues. Quelques petits impairs empêchent ce tableau d’être totalement parfait, mais dans l’ensemble, la Flip 7 réussit son pari. Être l’investissement d’avenir le plus serein pour quiconque souhaite s’équiper d’une enceinte portable ou tout simplement renouveler la sienne. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.