" Le parti a encore sa place "

Les partisans québécois du NPD sont rassemblés au Clébard, à Montréal. Le Nouveau parti démocratique (NPD) a souffert d’un « contexte » défavorable, dit le seul député élu du Québec aux dernières élections, mais des partisans réunis à Montréal espèrent que le parti réalise des gains. Les néo-démocrates de Montréal sont réunis au bar le Clébard, dans le Plateau-Mont-Royal. Le député sortant de Rosemont-La-Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, a été le seul député néodémocrate élu au Québec en 2011. S’il dit à la blague que le scénario idéal serait que le pays élise ce lundi un gouvernement néo-démocrate, il espère un « gouvernement libéral minoritaire, où le NPD on a la balance du pouvoir ». « Le contexte ne nous a pas été favorable, avec une montée de la droite et de l’extrême droite dans le monde occidental en général et les menaces tarifaires et de guerre commerciale de M. Trump. Ça a déstabilisé tous les partis d’opposition », dit M. Boulerice. PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE Le député sortant de Rosemont-La-Petite-Patrie, Alexandre Boulerice Aux dernières élections, 25 députés néo-démocrates ont pris le chemin d’Ottawa. Bien des sondages prédisent qu’ils pourraient être beaucoup moins nombreux cette fois-ci. En entrevue avec La Presse il y a quelques jours, Alexandre Boulerice expliquait, « sans vouloir faire de la politique-fiction », que si le NPD devait perdre son statut de parti officiel, les députés du NPD seraient tous considérés « techniquement » comme des députés indépendants. « Ce que ça veut dire, c’est que le budget pour le bureau du leader parlementaire, de la whip, le bureau du chef : ça n’existe plus. Donc ça serait une réorganisation du travail et des ressources entre les députés élus », a déclaré Alexandre Boulerice. « On verra. Je pense qu’il y a de bonnes chances qu’on soit au moins 12 lundi prochain. Si on ne l’est pas, on va faire notre travail autrement, c’est tout », a-t-il dit. Nimâ Machouf, qui affronte pour la troisième fois le ministre Steven Guilbeault dans Laurier – Sainte-Marie, ne s’avance pas sur le nombre de députés de son parti qu’elle aimerait voir à Ottawa. « On souhaite une forte députation », dit-elle. « Dans ces temps où la droite prend de l’ampleur sur l’échiquier politique, dans cette période où il y a beaucoup de crises et où les gens ont de la misère à joindre les deux bouts, on a besoin plus que jamais de députés de gauche au parlement », dit-elle. PHOTO DENIS GERMAIN, COLLABORATION SPÉCIALE Mathisse Gervais, militante néo-démocrate Vladimir Maamari et Mathisse Gervais sont venus soutenir Niall Ricardo, qui se présente pour le NPD dans la circonscription de Papineau, jusqu’à tout récemment détenue par Justin Trudeau. « Je pense qu’il pourrait y avoir de nouveaux élus du NPD, que ce soit au Québec ou à l’extérieur. Le parti a encore sa place et les partis progressistes vont toujours exister », dit Mme Gervais, qui participe à sa première soirée électorale.