La France forme-t-elle trop de médecins ? Dans un rapport, le conseil national de l’Ordre des médecins s’interroge sur le nombre d’étudiants à former ces prochaines années. Sur la base des données fournies par l’Atlas 2025 de la démographie médicale, l’organisme représentatif de la profession médicale estime que, face à la stagnation de la population, il est nécessaire de se poser cette question. Une réflexion à laquelle n’adhère pas Raymond Messager, vice-président du conseil départemental du Finistère, chargé de la ruralité et de l’accès aux soins. Pour l’élu, l’affirmation selon laquelle on formerait, aujourd’hui, trop de médecins en France est « complètement déconnectée de la réalité » : « Dans le Finistère, comme ailleurs, l’accès aux soins est un combat quotidien : manque de généralistes, allongement des délais de consultation, surcharge des urgences… Le renoncement aux soins est un phénomène de plus en plus fréquent partout dans le département, et plus encore dans le Centre-Finistère. » À lire sur le sujet Lutte contre les déserts médicaux : les mesures « opérationnelles au plus tard début septembre », ambitionne Catherine Vautrin 10 % des maires du Finistère disent avoir une offre de soins suffisante Dans un communiqué, l’élu estime paradoxal le fait d’affirmer qu’il y aurait un risque de « surformation », alors même que de nombreuses communes du Finistère n’ont pas de médecin généraliste. Il rappelle, par ailleurs, que suite à une enquête menée par le Département, seulement 10 % des maires estiment avoir une offre de soins suffisante pour leur commune. Dans l’attente d’une offre médicale en adéquation avec les besoins réels des territoires, nous adhérons à la proposition de loi transpartisane visant à lutter contre les déserts médicaux « En ce moment même, 50 communes finistériennes sont en recherche active et peinent à trouver un médecin généraliste dans le cadre de départs à la retraite ou de constructions de cabinets médicaux », expose Raymond Messager. Face au constat d’une population qui vieillit, autant du côté des habitants que des médecins installés, l’élu estime qu’il est, au contraire, nécessaire d’augmenter le nombre de places en formation initiale. À lire sur le sujet Accès aux médecins : la situation se dégrade plus vite en France que dans d’autres pays en Europe Newsletter Aujourd'hui en Bretagne Du lundi au vendredi à 19h, les faits marquants du jour en Bretagne Adresse e-mail Nos autres newsletters