Le Bloc a " des plaies à panser ", reconnaît Blanchet

Le chef du Bloc québécois Yves-François Blanchet reconnaît que son parti a des « plaies à panser » au lendemain d’une élection où dix sièges lui ont été dérobés, et propose à ses homologues fédéraux une « trêve partisane », le temps de résoudre la guerre commerciale. M. Blanchet a toutefois estimé mardi que son parti « s’en tire vraiment très bien », alors qu’une vague libérale aurait pu, selon lui, causer davantage de dommages à sa formation politique. « Il faut prendre ce relatif succès avec humilité », a-t-il ajouté, lors d’une conférence de presse à l’hôtel de l’ITHQ, à Montréal. Lisez « St-Pierre Plamondon désapprouve la stratégie de Blanchet » Le recul du Bloc québécois s’explique principalement par deux facteurs, selon l’élu : l’incertitude provoquée par la guerre commerciale et ce qu’il a décrit en anglais comme « l’usage judicieux de la peur de la population par les libéraux ». Les résultats de l’élection, qui se sont avérés très serrés entre le Parti libéral et le Parti conservateur, témoignent d’une « grande incertitude » chez les électeurs quant à l’approche à prendre devant le président Donald Trump, selon Yves-François Blanchet. L’élu a donc réitéré l’appel à la collaboration qu’il a lancé aux autres partis avant l’élection, afin de faire front commun lors des négociations de l’accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. M. Blanchet a également invité Mark Carney à « mettre sur pause toute attitude belliqueuse à l’endroit de la protection du français […], de la protection de la valeur de laïcité [et] de la capacité d’accueil du Québec en matière d’immigration ». Celui qui a été réélu dans sa circonscription de Belœil-Chambly lundi a assuré qu’il continuerait de remplir son mandat comme chef du Bloc québécois. « J’ai beaucoup d’ouvrage à faire », a-t-il souligné.