Chaleur à Genève – Les bords du Rhône affichent déjà un petit air d’été Les températures quasi estivales de ce jeudi ont incité les Genevois à fréquenter les lieux de baignade. Les pontons, situés sur le Rhône, affichaient presque complet. Judith Monfrini Des jeunes gens s’apprêtent à sauter dans le Rhône depuis le pont de Sous-Terre. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Les plages du Rhône attirent déjà de nombreux baigneurs malgré l’eau froide. Des jeunes téméraires effectuent des sauts périlleux depuis le pont de Sous-Terre. L’ambiance estivale règne entre musique, reggae et parties de UNO. Une artiste française décore la buvette avec des personnages rassembleurs. Ils sont déjà présents ce jeudi, les jeunes téméraires qui se jettent du haut du pont de Sous-Terre dans le Rhône. Ismaël, Adam, Anice et Timéo ont entre 14 et 15 ans. Ils étudient au cycle du Renard et à l’ECG De-Staël. Ils profitent des derniers jours de vacances. Agrippés à la barrière du pont, ils hésitent à sauter dans l’eau, qui affiche un tout petit 15 degrés. Anice s’élance et effectue un saut périlleux avant de s’enfoncer dans l’eau. Mais à peine ressorti il nage à toute vitesse en criant: «Ouh là là, elle est froide, j’arrive plus à respirer!» Il s’empresse de remonter sur la rive, alors que deux de ses amis continuent tranquillement à nager le long du fleuve, ignorant sa température glaciale. «Ça pique un peu la peau, mais on a l’habitude», lâchent-ils désabusés. Les bords du Rhône et ses baigneurs. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA Chaleur inhabituelle De l’autre côté de la rive, au pied des falaises de Saint-Jean, le ponton et les plages grouillent de monde. La chaleur est inhabituelle pour un 1er mai. Un convoi de petits bateaux, partis du quai du Seujet, vogue déjà tranquillement en direction de Vernier. Le courant est léger, travaux des SIG obligent, et le niveau du fleuve assez bas. Ce qui permet à certains baigneurs de faire trempette jusqu’à la taille. «Elle n’est pas froide une fois que tu es dedans», lance l’un d’eux. Un groupe d’amis brésiliens discutent joyeusement dans l’herbe sur le sentier des Saules. Ce sont des habitués, mais ils sont là pour la première fois de l’année. «J’adore la vibe (ndlr: la vibration) ici», confie Michele. Reinaldo ne s’est pas encore baigné. «Trop froid», avoue-t-il. De petites embarcations glissent le long du Rhône jusqu’à Vernier, avec, dans le fond, le sentier des Saules et ses baigneurs. LAURENT GUIRAUD/TAMEDIA Plus loin, trois jeunes collégiennes bronzent sur leurs serviettes de bain. Elles sont scolarisées dans trois collèges différents, De-Staël, Calvin et de Saussure. Maria vient pour la première fois, mais Lomée est une habituée. «C’est mon endroit préféré à Genève, il y a trop une bonne ambiance, les gens sont sympas et on a une belle vue sur le Rhône.» À l'ombre, cinq jeunes jouent au UNO et ça sent vraiment les vacances… Jimmy, la cinquantaine, pousse sa maman en chaise roulante. Il indique venir souvent et être «un adepte du lac et du Rhône». La Section Grenat du Servette FC a pris l’après-midi à réaliser un tag sur un des murs qui borde le sentier aux couleurs du club de football genevois. La fresque des ultras de la Section Grenat. DR Fresque sur la buvette Ingrid, elle, dans son hamac, bouquine sous un arbre face au fleuve. Un roman d’une auteure nigériane «qui fait voyager et suscite l’empathie», sourit-elle. Elle trouve le lieu magnifique. «Il y a toujours de l’ambiance, mais on est aussi tranquille.» Le long du sentier des saules, le reggae dispute la vedette au rap dans les haut-parleurs portatifs. À la pointe de la Jonction, le dernier ponton affiche presque complet. Une jeune peintre s’agite, pinceau à la main, sur les murs de la buvette, encore fermée. Léa Fernandez vient de Dordogne. Elle explique avoir remporté un concours lancé sur Instagram par l’établissement et réalise une fresque aidée par son amie genevoise Gaëlle Parachini. «Je peins de petits personnages que j’appelle des Loone’s. Ils parlent du regard qu’on porte sur les autres et sur la vie en société. Ils visent à réunir les gens de plein d’horizons différents.» Jusqu’à dimanche, elle dessinera aussi des vinyles, des ballons et des citrons pour symboliser les cocktails réalisés par les employés de la buvette. L’artiste Léa Fernandez et son amie Gaëlle Parachini. DR Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l’info? «Tribune de Genève» vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte e-mail. Pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Se connecter Judith Monfrini est journaliste à la rubrique locale. De formation juridique, elle a obtenu son diplôme au Centre de formation au Journalisme et aux Médias (CFJM) en 2015. Elle a travaillé plus de dix ans pour le groupe Médiaone. (Radio Lac, One fm) Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.