Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur IFLScience, The Times L'existence du monstre du Loch Ness va-t-elle être enfin prouvée? Il y a cinquante-cinq ans (en 1970, donc) plusieurs appareils photo avaient été déposés au fond du lac écossais afin de piéger la bête légendaire. L'un de ces appareils a récemment été repêché et il est complètement intact. Le piège, tout à fait innovant pour l'époque, a donc pu livrer ce que recelaient ses pellicules… Mais aucune photo du dinosaure marin n'a été prise. L'appareil n'en demeure pas moins un bel ajout au mythe du monstre écossais. Le média en ligne britannique IFLScience rapporte que la légende, née au VIIe siècle dans la biographie de saint Colomba, raconte comment le moine irlandais aurait sauvé les habitants de la région en domptant le monstre qui les attaquait. Il faudra attendre les années 1930 pour que les récits autour de «Nessie» s'emballent, bien aidés par le Daily Mail qui publie une photo devenue mythique du monstre du Loch Ness, le 21 avril 1934. «Il s'est avéré plus tard qu'il s'agissait d'un faux», précise a posteriori le journal britannique. Pas suffisant pour tuer le mythe du monstre du Loch Ness. Abonnez-vous gratuitement à la newsletter de Slate ! Les articles sont sélectionnés pour vous, en fonction de vos centres d’intérêt, tous les jours dans votre boîte mail. Valider Le mystère a fasciné à tel point qu'un Bureau d'enquête Loch Ness a été créé. Il était représenté, entre autres, par le professeur Roy Mackal, de l'université de Chicago. C'est lui qui, en 1970, a plongé six appareils photo au fond du lac. D'après The Times, il semblerait que l'un d'eux aurait récemment été repêché. Autosub Long Range, better known as #BoatyMcBoatface, has helped to recover a 55 year old camera in Loch Ness! 📷 Despite film from the camera being developed by a NOC engineer, no footage of the Loch Ness Monster was found. Find out more 👉 https://t.co/tBZbeO1gca pic.twitter.com/4745pdRCXx — National Oceanography Centre (@NOCnews) April 1, 2025 Un vieux bibelot chargé d'histoire Pour l'époque, le plan était novateur. «Il s'agissait d'un piège photographique ingénieux, composé d'un appareil photo Instamatic mécanique avec un flash intégré, permettant de prendre quatre photos à chaque fois qu'une ligne d'appât était tirée», a déclaré dans un communiqué Adrian Shine, qui a participé à la mise en place des pièges et à leur identification. Les appareils pièges de Roy Mackal ont cependant vite été perdus et oubliés dans les eaux sombres du loch écossais. C'est par hasard que l'un d'eux a été retrouvé cinquante-cinq ans plus tard, lors d'une mission d'essai du Centre national d'océanographie du Royaume-Uni (NOC). Le sous-marin Boaty McBoatface a percuté l'appareil par 180 mètres de profondeur avant que les océanographes ne le remontent, toujours bien au sec dans le boîtier étanche qui le protégeait. A camera dropped in Loch Ness in the 1970s has been found and the film developed The two pictures on the BBC website are the purest distillation of my biggest fears. There is of course no monster, there is only cold, deep, dark water and a layer of dead things. pic.twitter.com/LPSGgnu05u — Monkey Bones𓅿 (@iratesheep) March 31, 2025 «Il est remarquable que ce boîtier ait permis de garder l'appareil photo au sec pendant cinquante-cinq ans, alors qu'il reposait à environ 180 mètres de profondeur dans le Loch Ness», remarque Adrian Shine. Son contenu est en revanche un peu plus décevant. Si les pellicules sont exploitables, aucun cliché ne présente vraiment d'intérêt et ce n'est peut-être pas le plus important. L'appareil photo est un souvenir émouvant d'une autre époque, une capsule temporelle liée à jamais à la recherche interminable de l'animal légendaire. Le boîtier et les photos développées ont été remis au Loch Ness Centre de Drumnadrochit, pour être exposés au public. «Bien que ce ne soit pas une découverte à laquelle nous nous attendions, nous sommes heureux que ce morceau de l'histoire de la chasse au “Nessie” puisse être partagé», affirme Sam Smith, ingénieur au NOC.