Acheter le Fujifilm Instax Wide Evo Un design réussi et une ergonomie étonnante Le moins que l’on puisse dire, c’est que L’instax Wide Evo ne passe pas inaperçu. Normal, puisqu’il utilise les plus grands films instantanés de Fujifilm, les Instax Wide. Il faut donc pouvoir les caser dans le boîtier, tout comme l’électronique de prise de vue. Celle-ci permet de shooter des images numériques qui peuvent être transférées (ou pas) sur le support physique. C’est d’ailleurs la grosse différence avec les Instax traditionnels : on peut choisir ce que l’on va retrouver sur le bon vieux tirage chimique avant son impression. Et tant qu’ils y étaient, les p’tits gars de Fujifilm ont ajouté au produit une connexion Bluetooth, histoire d’en faire une imprimante sans fil utilisable depuis un smartphone. L’Instax Wide Evo est ce qu’on appelle un appareil instantané hybride, ou « 3-en-1 ». Bien entendu, l’Instax Wide Evo surfe sur la page rétro-vintage très en vogue depuis quelques années. Son design s’apparente à celui d’un antique boîtier équipé de touches, commutateurs et couronnes rotatives. La mise sous tension s’effectue à l’aide d’un commutateur rotatif, tandis que le déclencheur est en fait un micro-levier qu’il faut pousser pour shooter une image. L’impression se commande quant à elle à l’aide d’une… micro-manivelle, semblable à celle servant au rembobinage d’un film analogique. Fallait oser ! Bref, quelques efforts sont nécessaires afin de s’adapter à son fonctionnement, surtout si vous n’avez jamais utilisé de boîtier traditionnel. On trouve aussi un écran LCD non tactile de 3,5 ’’ de diagonale. Il sert de viseur et donne accès à l’interface. Celle-ci se pilote à l’aide de cinq touches accompagnées d’un micro-joystick. On le manipule pour le paramétrage de base (réglage de l’heure, de la date, langue…) pour visualiser les images et pour les retoucher très sommairement. Une partie photographique vintage (et c’est tant mieux) L’électronique de la partie photographique est tout aussi rétro que le boîtier. Le minuscule capteur de 1/3 ’’ (même les smartphones d’entrée de gamme sont mieux équipés) dispose de 16 Mpxl. L’optique, basique, mais correcte, est un ultra grand-angle de 16 mm ouvrant à f/2,4. L’autofocus est présent, mais assez lent. À l’exception de l’exposition et la balance des blancs, il est impossible d’agir sur les paramètres de prise de vue. On se croirait revenu au début des années 2000… Vous savez quoi ? Cette rusticité n’est pas gênante, bien au contraire, puisqu’elle colle parfaitement à la philosophie « rétro » de l’Instax Wide Evo. Mieux : elle incite à expérimenter les modes de prise de vue créatifs intégrés. Ceux-ci sont légion puisque l’on compte pas moins de 6 styles de cadres (cinématique, collodion, perforations…). Il y a aussi 10 teintes de films (vif, chaud, sépia…) et 10 effets créatifs (flou monochrome, double exposition, vignette…). En les associant, on arrive donc à 600 combinaisons possibles (les « recettes », dans le jargon de Fujifilm). On peut porter leur nombre à 60 000 si l’on prend en compte le réglage de l’intensité de chaque effet (de 1 à 100). Pour cela, il suffit de faire tourner la bague crantée enserrant l’objectif. Un mécanisme de favoris permet de stocker une dizaine de recettes afin de les retrouver facilement. Détail qui a son importance, un bouton « panique » permet de réinitialiser immédiatement les réglages aux valeurs par défaut. Utile si l’on se perd un peu trop dans les possibilités créatives (et cela arrive !) Les fichiers sont stockés au choix dans la mémoire interne de l’Instax Wide Evo ou sur une carte micro SD. Dans le second cas, elles pourront être récupérées afin d’être consultées sur un ordinateur (il n’y a pas d’autre façon de les faire sortir de l’appareil photo). L’impression s’effectue à l’aide de cassettes de 10 tirages Instax Wide, que l’on trouve à partir de 9,90 €. On optera plutôt pour des lots de 2, 5 ou 10 cassettes, au tarif nettement plus intéressant. Une fois les photos prises, c’est à vous de choisir celles que vous voulez imprimer. On pourra au besoin les recadrer en zoomant, mais il ne faudra pas compter en faire plus. Le charme du tirage instantané Il faut une trentaine de secondes pour effectuer un tirage et une dizaine de minutes afin d’obtenir un développement complet. Le résultat a bien entendu la patte rétro des images instantanées : le piqué est correct, sans plus, et la fidélité des couleurs parfois étonnante. Ce n’est pas vraiment un problème, puisque c’est justement ce que l’on recherche ! Les amateurs d’images plus propres pourront utiliser l’Instax Wide Evo comme imprimante Bluetooth à l’aide de l’app compagnon. Des effets plus sophistiqués et quelques options d’édition sont alors proposés pour les images réalisées depuis le smartphone. Cela permet de rendre tangibles des images que l’on aurait pas forcément imprimées autrement, avec en prime le charme de la photo instantanée. L’app compagnon permet de récupérer les images imprimées (et uniquement celles-ci !), puis de les partager sur les réseaux sociaux ou sur « Discover Feed ». On peut même y récupérer les recettes d’autres utilisateurs afin de les expérimenter. Autre fonction intéressante, la prise de vue à distance où l’écran du smartphone fait office de viseur. Dommage qu’on ne puisse pas agir sur les réglages lorsque ce mode est utilisé. Pour finir, signalons que l’alimentation électrique est assurée par une batterie non amovible, rechargeable via le connecteur USB-C. À en croire Fujifilm, elle offre assez d’énergie pour assurer le tirage d’une centaine de photos. Bien sûr, cette capacité est revue à la baisse si l’on effectue de la prise de vue à distance ou de l’impression depuis un smartphone. Acheter le Fujifilm Instax Wide Evo Ce qu’on pense de l’Instax Wide Evo de Fujifilm Avec son look vintage assumé et son ergonomie héritée des appareils photo argentique, l’Instax Wide Evo est un produit séduisant à défaut d’être compact. Il dispose d’une partie photo dont les performances ne sont pas exactement actuelles, ce qui ne pose pas de véritable problème compte-tenu de son positionnement. Les images produites ont le charme des technologies des années 90 : tant mieux, c’est justement ce que l’on recherche ici ! Mention spéciale pour l’ensemble de possibilités créatives offertes par les filtres et réglages paramètres créatifs prévus. La connexion Bluetooth s’avère vite appréciable, puisqu’elle transforme l’appareil en une imprimante photo et autorise la prise de vue à distance. On regrette toutefois que quelques fonctions pratiques manquent à l’appel (contrôle des réglages à distance, sauvegarde des photos non imprimées, etc). Ludique, réussi et agréable à utiliser, l’Instax Wide Evo n’est pas donné, puisqu’il faudra débourser 379 € afin de se le procurer. Il faudra aussi acheter des packs de films afin d’imprimer ses œuvres (10 euros pour 10 tirages, prix dégressif). De quoi y regarder à deux fois avant d’imprimer une image pas forcément réussie ! 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.