Le Premier ministre sera entendu par la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Bétharram le 14 mai prochain. Il répondra sous serment. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. JUSTICE - Le Premier ministre affirme n’être « jamais » intervenu, « ni de près, ni de loin », dans cette affaire. Devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Bétharram ce jeudi 10 avril, l’ex-gendarme Alain Hontangs a pourtant réitéré, cette fois sous serment, ses révélations au sujet d’une « intervention » de François Bayrou lorsqu’il enquêtait sur des faits de viols dans l’établissement religieux de Bétharram. Entendu par les députés après avoir évoqué dans Sept à Huit sur TF1 qu’un magistrat lui avait parlé d’une « intervention » de François Bayrou quand il enquêtait sur l’affaire en 1998, cet ancien gendarme n’a pas changé de version. Et ce, alors que le Premier ministre François Bayrou avait nié cette accusation à l’Assemblée nationale, deux jours après la diffusion de l’émission. Pour le contexte, nous sommes le 26 mai 1998 et Alain Hontangs, alors enquêteur à la section de recherches de Pau doit présenter à un juge d’instruction le père Pierre Silviet-Carricart. Cet homme était l’ancien directeur de l’institution catholique et était à l’époque accusé de viol par un ancien élève. Ce jour-là, le juge Christian Mirande, « m’attendait devant la porte de son bureau » et « m’a dit : “La présentation est retardée, le procureur général demande à voir le dossier, il y a eu une intervention de François Bayrou” », s’est remémoré l’ancien gendarme devant les deux corapporteurs de la commission, les députés Violette Spillebout (EPR) et Paul Vannier (LFI). La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. L’ex-gendarme ajoute avoir été « surpris », le procureur général n’ayant pas selon lui à intervenir à ce moment de la procédure. Interrogé alors sur les déclarations de François Bayrou, qui nie toute « intervention » dans l’affaire Bétharram, l’ex-gendarme a mis à mal cette ligne de défense. « Je ne suis pas le seul enquêteur » à avoir été informé d’une éventuelle intervention. « Dès le lendemain du reportage de Sept à Huit, un de mes ex-collègues m’a envoyé ce message : “J’étais au courant, le juge Mirande me l’avait raconté à l’époque” », a ainsi révélé Alain Hontangs. « C’est très important ce que vous dites là », lui a répondu Paul Vannier, curieux de savoir si d’autres gendarmes « avaient été informés de l’intervention de François Bayrou auprès du procureur général pour accéder au dossier du père Carricart ». Sa réponse ? « J’ai d’autres camarades de la Section de recherches qui devaient être au courant puisque j’en ai parlé ». Pendant l’audition du jour, le juge Christian Mirande s’est également exprimé. Mais s’il s’est effectivement rappelé que le procureur général lui avait « demandé de différer la présentation de Carricart », il confie n’avoir « aucun souvenir » d’avoir évoqué une intervention de François Bayrou. En revanche, le juge Mirande a lui aussi mis à mal la version défendue par François Bayrou. Notamment lorsqu’il a évoqué sa rencontre avec lui durant l’affaire, ce que l’intéressé a nié un temps. « Ce n’était pas fortuit puisqu’il est venu chez moi (...) pour en parler », a-t-il dit au sujet de la dernière version donnée par le Premier ministre sur l’épisode. « Il a parlé de son fils (scolarisé dans l’établissement) pour lequel il était inquiet » et « n’arrivait pas à croire la réalité » des faits reprochés au père Carricart, « qu’il semblait connaître », a ajouté cet autre témoin clé, là encore en contradiction avec des propos de l’actuel Premier ministre. Dont l’audition est plus qu’attendue désormais. À l’issue de cette confirmation sous serment, la présidente de la commission d’enquête et députée PS Fatiha Keloua Hachi a indiqué que François Bayrou, ministre de l’Éducation nationale, député et président du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques à l’époque des faits, serait entendu le 14 mai à 17 heures. « La convocation est envoyée, il sera bien là », a-t-elle confirmé lors d’une conférence de presse. La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. D’autres figures politiques françaises, dont plusieurs sont passées par le ministère de l’Éducation nationale, seront également entendues dans le cadre de cette commission d’enquête, révèle-t-elle. Parmi eux, Nicole Belloubet, Jean-Michel Blanquer, Pap Ndiaye, Ségolène Royal, Élisabeth Borne et Gérald Darmanin. Ce jeudi, la ministre de l’Education Élisabeth Borne a par ailleurs annoncé le lancement d’une enquête administrative sur Notre-Dame-de-Bétharram, après publication d’un rapport d’une inspection menée en mars qui a mis en lumière plusieurs « manquements ». « Des témoignages d’élèves mettent en cause les agissements de deux enseignants » qu’on « ne peut pas accepter », et « d’autres éléments » ont été « relevés lors du contrôle effectué par le rectorat » dans l’établissement, a développé la ministre dans une interview au journal La Croix. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de dpo@groupelemonde.