Dans un jugement implacable, le tribunal de commerce de Lyon a enterré ce jeudi 10 avril l’espoir de voir Vencorex France, entreprise phare de la plateforme chimique du Pont-de-Claix, dans le sud grenoblois , sauvée par ses salariés. La justice a en effet prononcé la reprise très partielle de cette usine en redressement judiciaire par une filiale du géant chinois de la chimie Wanhua, pour 1,2 million d’euros : un unique atelier de transformation (tolonates) et 54 salariés au mieux, sur les 450 qu’employait il y a quelques mois l’entreprise sous pavillon thaïlandais. C’est la fin de toutes les productions de matières premières jusque-là assurées par l’entreprise, sel raffiné, chlore, soude, hydrogène, monomères, isocyanates… 250 salariés vont être licenciés dans les jours à venir, après les 130 déjà remerciés en mars. La mine de sel de Vencorex, à Hauterives dans la Drôme, est condamnée. Du côté des sous-traitants directs de Vencorex, qui assuraient logistique, transports, entretien, sécurité du site, 750 emplois sont menacés à court terme. Au-delà, toutes les entreprises de la filière chimique locale, dépendante des productions de Vencorex, sont fragilisées, à l’image d’Arkema, qui a déjà prévu, sur la plateforme voisine de Jarrie, de fermer la moitié de son site