“Avec sa proposition de reconnaître la Crimée comme russe, Trump a mis l’Occident face à un dilemme stratégique”
L’annulation des consultations initialement prévues ce mercredi à Londres entre représentants ministériels américains, ukrainiens, britanniques, allemands et français témoigne de la difficulté d’aboutir à un compromis acceptable sur le règlement de la guerre. L’abandon de la Crimée à la Russie, présenté dans la presse occidentale comme une condition formulée par la Maison-Blanche, est catégoriquement refusé à Kiev. “Beaucoup de fausses informations sont publiées en ce moment, y compris dans des journaux respectables, c’est pourquoi il faut se fier aux sources de première main”, a préconisé, mardi 22 avril, Dmitri Peskov auprès de l’agence russe officielle Ria Novosti. Le porte-parole du Kremlin commentait une information parue dans le Financial Times, selon laquelle Vladimir Poutine aurait proposé à Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump, de mettre un terme au conflit sur la base de l’actuelle ligne de front. Ce mercredi 23 avril, pourtant, la presse russe multiplie les renvois vers les médias internationaux pour commenter l’annulation des consultations de Londres, censées esquisser un règlement du conflit – celles-ci se sont finalement tenues, mais dans un format réduit. Le quotidien pro-Kremlin Izvestia publie sur son site une revue de presse détaillant pourquoi “les négociations ont échoué”. Selon le New York Times, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annulé sa venue à Londres en raison du refus de Kiev de céder à la Russie la péninsule de Crimée. Mardi soir, le Daily Telegraph, lui, avait dévoilé un “plan en sept points” élaboré par Washington pour établ