Un journaliste suédois arrêté dès son arrivée en Turquie fin mars, risque d’être condamné à une peine allant jusqu’à 12 ans de prison, a annoncé mercredi 23 avril son employeur, le quotidien de gauche Dagens ETC. Joakim Medin, 40 ans, sera ainsi jugé le 30 avril pour «insulte au président», a précisé le journal dans un article publié sur son site internet. Le journaliste est également inculpé pour «crimes liés au terrorisme», mais aucune date de jugement n’a encore été fixée pour ce second chef d’accusation. Ce procès sera ouvert au public, ce qui signifie que des journalistes, des organisations et l’ambassade auront la possibilité d’assister à l’audience, selon Dagens ETC. «C’est tout de même une bonne nouvelle, car nous pourrons maintenant répondre aux accusations», a déclaré l’un des avocats de Joakim Medin, Veysel Ok. Accusé d’être en lien avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) Lors de son interrogatoire par la police turque, le journaliste a nié sa participation à une manifestation du PKK à Stockholm en janvier 2023 lors de laquelle une effigie de Recep Tayyip Erdogan avait été pendue par les pieds, selon MLSA, l’association turque de défense des droits humains. Egalement interrogé sur une photographie le montrant avec un drapeau des Unités de protection du peuple kurde (YPG), que les autorités turques considèrent comme une extension en Syrie du PKK, le Suédois a affirmé que le cliché avait été pris après qu’une personne lui a tendu la bannière.