Tout en affichant sa volonté de mettre fin au conflit en Ukraine, Donald Trump a recommencé à critiquer Volodymyr Zelensky. Et une nouvelle fois, le locataire de la Maison-Blanche – qui se tourne vers la Russie au détriment de Kiev et des Européens depuis son retour au pouvoir – a semblé utiliser une partie de la rhétorique du Kremlin. « Il cherche toujours à se procurer des missiles. Ecoutez, lorsque vous commencez une guerre, vous devez savoir que vous pouvez l’emporter. Vous ne commencez pas une guerre contre quelqu’un 20 fois plus grand que vous et puis espérez que les gens vous livrent des missiles », a ainsi lancé Donald Trump dans le Bureau ovale en recevant le président du Salvador, Nayib Bukele. Il répondait à une question d’un journaliste sur la volonté du président ukrainien d’avoir plus de missiles. Des tacles aussi pour Poutine et Biden Ce n’est pas la première fois que Donald Trump fait porter sur Volodymyr Zelensky la responsabilité de la guerre, malgré le fait que la Russie a envahi l’Ukraine en février 2022. Il s’est toutefois ensuite repris en citant les responsabilités du président russe, Vladimir Poutine, et de l’ancien président démocrate, Joe Biden. « Vous avez des millions de gens qui sont morts à cause de trois personnes. Disons Poutine en premier. Mais aussi Biden, qui n’avait aucune idée de ce qu’il faisait, en second, et Zelensky », a-t-il dit, répétant l’idée que cette guerre n’aurait jamais dû se produire. « Tout ce que je peux faire c’est d’essayer d’y mettre fin. Je veux mettre fin à la tuerie et, je pense, qu’on progresse bien à cet égard », a encore assuré le président américain, en soulignant qu’il s’attendait à « de bonnes propositions très prochainement ». Donald Trump a qualifié dimanche « d’horrible » le bombardement qui, selon les autorités locales, a tué au moins 35 personnes et fait 117 blessés à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, mais sans incriminer directement la Russie. Et la colère du président américain vis-à-vis de son homologue ukrainien avait éclaté au grand jour lors d’une rencontre houleuse entre les deux dirigeants à la Maison-Blanche en février.