Les 17 et 18 avril 2025, à l’église du couvent des Cordeliers, se déroulent les Concerts de la Semaine sainte de Fribourg. L'occasion de découvrir des œuvres rares du XVIIe siècle italien dans un programme en forme de "méditation sur les douleurs du Christ", selon le chef d'orchestre Yves Corboz. Comment, à l'approche de Pâques, proposer un concert classique de circonstance sans programmer une énième Passion selon Saint Jean ou Saint Matthieu de Jean-Sébastien Bach? C'est le défi que relèvent depuis 1986 les Concerts de la Semaine sainte de Fribourg avec un nouveau programme tous les ans, donné le jeudi et le Vendredi saint. Cette année pour sa 39e édition, les chanteurs, chanteuses et instrumentistes de la Capella concertata, sous la baguette d'Yves Corboz, proposent des pièces issues du baroque italien qui ont la particularité d'être interprétées pour la première fois à Fribourg. On pourra entendre un "De profundis" et un "Dies Irae– Prosa pro mortuis" de Giovanni Legrenzi, un "Miserere mei Deus" d'Alessandro Scarlatti et un "Stabat Mater" d'Agostino Steffani. Contenu externe Ce contenu externe ne peut pas être affiché car il est susceptible de collecter des données personnelles. Pour voir ce contenu vous devez autoriser la catégorie Réseaux sociaux. Plus d'info Une quête des partitions oubliées "Il s'agissait pour nous de contraster un peu avec les programmes précédents", indique Yves Corboz, interviewé dans l'émission Musique Matin du 17 avril. "Je me suis aperçu qu'il y avait de merveilleuses partitions d'Italiens comme Legrenzi, Steffani ou du compositeur plus connu Alessandro Scarlatti qui n'étaient que très rarement inscrites au programme des concerts", précise le chef fribourgeois qui porte un amour particulier à la musique italienne du XVIIe siècle. Une quête de partitions oubliées qui est l'un de ses "dadas", confie-t-il: "Il faut être très humble face à cette musique et lire beaucoup de choses pour trouver les pièces qui correspondent soit au caractère d'un tel concert de la Semaine sainte, soit qui aient quand même une certaine valeur musicale". Et concernant le choix final du programme de cette édition 2025, le directeur conclut en précisant que ce sont des pièces qui l'ont "pleinement séduit et constituent (...) un ensemble qui forme une sorte de méditation sur les douleurs du Christ." Sujet radio et propos recueillis par Benoît Perrier Adaptation web: aq