Quand une tendance TikTok va beaucoup trop loin. Un utilisateur a eu l’idée de générer un « starter pack », cet avatar accompagné d’éléments clefs de la personnalité et créé via l’intelligence artificielle, de Gisèle Pelicot. Il a sans doute cru être drôle. C’est raté. On y voit la femme de 72 ans en pyjama avec plusieurs éléments renvoyant aux viols dont elle a été victime : un lit, un médicament et un appareil photo. La plateforme a supprimé mardi le compte de l’utilisateur à la suite d’un signalement, et le contenu est désormais inaccessible, a indiqué le réseau social, interrogé par l’AFP. D’après le quotidien Le Parisien, la publication en question renvoyait vers un site de libertinage. Mauvais mélange des genres Gisèle Pelicot, dont l’ex-mari a été condamné en décembre à vingt ans de réclusion criminelle pour viols aggravés, après l’avoir droguée et livrée à des inconnus pendant une dizaine d’années, est devenue une icône féministe et un symbole des victimes de viols. La tendance des « starters packs » s’est emparée des réseaux sociaux depuis le mois d’avril, et les images qui partagent une esthétique similaire se sont multipliées en ligne. A visée ludique, ces « starters packs » sont souvent créés par des utilisateurs qui se représentent eux-mêmes ou représentent des célébrités.