Grève à la SNCF : Ce ministre s’en prend aux syndicats qui veulent bloquer le week-end du 8 mai
L’habituel coup de pression. Engagés dans un bras de fer contre leur direction, plusieurs syndicats de contrôleurs de la SNCF ont lancé des appels à la grève pour le week-end prolongé du 8 mai. Leur intention est claire : maximiser leur potentiel de nuisance en choisissant un « pont » de mai pour mettre la pression sur les dirigeants de la société ferroviaire. Un moyen que le ministre des Transports Philippe Tabarot ne semble pas vraiment goûter. Invité sur RTL ce jeudi matin, ce dernier a estimé que « certains syndicats ne semblent pas vouloir avancer vers un apaisement », avant d’ajouter : « pour négocier, il faut être deux, et certains syndicats ne semblent pas vouloir avancer vers un apaisement ». Transports : interdire les grèves les jours fériés et pendant les vacances ?@PhilippeTabarot, ministre chargé des Transports, invité de @olivierboy dans #RTLMatin pic.twitter.com/SYla2gq1HL — RTL France (@RTLFrance) April 24, 2025 L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires. Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies J’accepte Des déclarations qui ne vont sans doute pas apaiser les relations avec certains syndicats mobilisés. Lundi, le secrétaire fédéral de SUD-Rail Fabien Villedieu avait déclaré que le ministre mettait « de l’huile sur le feu ». Son syndicat, comme la CGT, a appelé à la grève à partir du 7 mai, faisant planer la menace d’un week-end noir sur le rail français. Des plannings trop fluctuants Les syndicats souhaitent notamment que les plannings des contrôleurs soient davantage anticipés et plus « modifiés à la dernière minute ». Ils réclament aussi des primes de travail. « Je pense que la direction de la SNCF veut continuer le dialogue social. Il y a un certain nombre de revendications sur lesquelles ils souhaitent avancer », a assuré le ministre des Transports, précisant qu’il avait « encore espoir » d’une sortie de crise. Mercredi, la direction de la SNCF a rappelé que « 100 % des engagements pris après le mouvement des contrôleurs fin 2022 », notamment sur la rémunération, avaient été « tenus ». « Sur les salaires, nous avons fait le job lors des négociations annuelles, il ne peut y avoir de négociations semestrielles ou trimestrielles », avait estimé la direction de la SNCF, rappelant que l’augmentation moyenne des salaires des agents s’est portée à 2,2 % pour 2025. La direction a toutefois promis plus de visibilité sur les plannings de travail des contrôleurs, autre point de négociation avec les organisations syndicales qui reprochent des modifications de planning trop fréquentes. Une journée de grève, « c’est 10 millions » Le ministre s’inquiète quant à lui pour les usagers qui doivent « avoir des informations pour pouvoir s’organiser ». Mais aussi pour les finances de la SNCF. « Une journée de grève, c’est 10 millions (d’euros) qui ne sont pas investis dans le réseau ».