Dans sa relation avec Israël, “la boussole morale du pape François a constamment failli”

La mort du souverain pontife n’a suscité quasiment aucune réaction officielle en Israël. Quant aux quelques médias qui la commentent, ils se remémorent avec amertume les positions de feu François sur la guerre à Gaza, dans l’ensemble défavorables à l’État hébreu. En temps normal, les termes “pape” (apifior), “Saint-Siège” (HaKes HaKadosh) et “Vatican” (HaVatikan) apparaissent peu souvent dans la presse israélienne. Le décès du pape François, le 21 avril, n’a pas suscité plus de réactions. L’événement, qui fait la une des journaux du monde entier depuis deux jours, est relativement peu couvert par les médias israéliens, l’actualité locale étant dominée par la guerre à Gaza, la question des otages et le conflit opposant le directeur du Shin Bet, Ronen Bar, au Premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Le président Isaac Herzog, qui est actuellement le seul officiel à avoir présenté ses condoléances, a même vu certains de ses messages supprimés par la diplomatie israélienne, ce qui a “suscité une rare indignation parmi les ambassadeurs israéliens, en particulier dans les pays catholiques”, raconte Ynetnews, le site anglophone du quotidien israélien Yediot Aharonot. Sans doute faut-il y voir l’empreinte des différends entre l’État hébreu et le Saint-Siège, qui se sont