«Les rennes ne peuvent pas rester longtemps enfermés sans être malheureux, ils vivent toujours en liberté.» Dans la région de Sundsvall, au centre de la Suède, le chef de la communauté samie d’Ohredahke, Pär-Mikael Ahrén, regarde ces animaux graciles reclus dans une enceinte fermée, et déplore : «Ils ne pourraient pas supporter de vivre comme ça toute l’année, et je ne le supporterais d’ailleurs pas non plus.» L’enclos n’est qu’une halte dans la transhumance de l’intersaison, marquée par le retrait du manteau de neige hivernal. Quelques jours en attendant les conditions climatiques idéales pour lancer la horde vers les régions montagneuses de la Laponie suédoise. Là-bas, Pär-Mikael Ahrén pourra laisser ses rennes paître librement, «là où ils connaissent leur terre».