Attraper les taxes par la chatte, par Mathieu Lindon

Si j’ai bien compris, il n’y a pas que les Bourses qui font du yo-yo, ce qui est au demeurant dans leur nature et préférable à la chute libre. Les barons, ou pourquoi pas vicomtes ou grands-ducs, de la haute technologie sont soumis à des pressions contradictoires. C’est l’un des charmes, peut-être le seul, de Donald Trump qu’il ne suffit pas de faire la pute pour obtenir ses faveurs. Elon Musk en est réduit à traiter de crétin le crétin qui conseille le Président, et ses voitures sont attendues au tournant en attendant que lui-même prenne la place du mort tel un bridgeur, tant le boucher en chef de l’administration s’est fait d’ennemis en égorgeant les mammouths. Mark Zuckerberg et Meta sont sur le gril judiciaire en raison de la loi anti-trust, et c’est vrai qu’il n’y a pas de raison de faire confiance à ce retourneur de vestes qui, en définitive, trouve le Président si beau. Il tourne comme le dollar, le patron de Facebook, comme si Dieu l’avait lâché, «In Zuckerberg We Don’t Trust». Apple respire jusqu’à la prochaine décision du génie des alpages et des abysses de Washington, vu que les taxes du Président se révèlent des taxes boomerang même si l’ambition stratégique est que ce soit la Chine le punching-ball. Pour le coup, nul ne peut se prévaloir de sa propre trumpitude.