Alors que les exemples de censure à l’école se multiplient depuis le second mandat de Donald Trump, l’État du Texas a franchi un nouveau cap avec cette représentation. INTERNATIONAL - Cachez ce sein que le Texas ne veut pas voir. Dans un district scolaire de l’État, les élèves âgés de huit à onze ans ne sont plus autorisés à se renseigner sur le drapeau de l’État de Virginie. En cause ? Une représentation de la déesse romaine Virtus jugée trop explicite pour les jeunes étudiants. Si la décision prise par Lamar CISD, un district situé à une demi-heure de la ville de Houston, fait polémique depuis plusieurs jours, celle-ci date en réalité du mois de novembre 2024. Lorsque la décision avait été prise de supprimer une section entière sur la Virginie au sein de la plateforme d’apprentissage en ligne (PebbleGo Next) que peuvent consulter les élèves de troisième, quatrième et cinquième années. L’équivalent du CE2, CM1 et CM2 en France. Dans cette leçon du matériel pédagogique en ligne, le drapeau de la Virginie y était représenté, ainsi qu’une photo du sceau de cet État de l’est américain. Et comme vous pouvez le voir ci-dessous, on distingue la déesse Virtus trôner fièrement sur ces deux emblèmes, accompagnée de la devise Sic semper tyrannis (« Ainsi finissent les tyrans » en français). Cette figure romaine se tient droite avec le corps d’un homme sous son pied, décrit comme un « tyran vaincu ». Dans chacune de ses mains, elle tient une lance et une épée. Mais ce qui pose réellement problème à l’État du Texas est la représentation du sein gauche de cette déesse, dénudée, comme le rapporte Axios et The Guardian. Dénoncé vigoureusement par le Texas Freedom to Read Project, créé pour lutter contre la censure et l’interdiction d’ouvrages dans cet État conservateur et puritain, la décision se fonde sur l’interdiction récente concernant toute « représentation visuelle ou illustration de nudité frontale » dans le matériel des bibliothèques des écoles élémentaires du Texas. « Au Texas, l’enfer de la dystopie, de l’interdiction et de la censure des livres est entré dans une nouvelle ère », dénonce le groupe dans un communiqué daté du 15 avril. Où il explique avoir fait une demande d’accès aux archives publiques, avant de se faire confirmer par le district scolaire le retrait du contenu relatif à la Virginie car cette leçon enfreignait la politique concernant « la nudité frontale ». En menant cette démarche, le Texas Freedom to Read Project a également découvert que des critères supplémentaires avaient été ajoutés au sujet de la « nudité frontale » dans tout matériel scolaire élémentaire de l’État. « Aujourd’hui, c’est le drapeau de l’État de Virginie. Demain, s’agira-t-il de livres contenant des photos historiques ou des représentations de survivants de l’Holocauste ? De mères allaitantes ? », s’inquiète donc le groupe de lutte contre la censure texane, amplifiée par la politique anti-diversité prônée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche. « Si les adultes qui élaborent et appliquent ces règles estiment que la nudité représentée sur le drapeau de l’État de Virginie est obscène ou obscène au point de devoir supprimer les cours d’école primaire sur l’État de Virginie, où cela s’arrêtera-t-il ? », finissent-ils par interroger. Alors que d’autres leçons ont également été supprimées en catimini du matériel éducatif en ligne, comme une leçon portant sur les « types de familles », au motif que la « fluidité de genre » posait problème. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exerce