L’homme moderne a toujours voulu explorer. Christophe Collomb, Magellan, et même Neil Armstrong sont des aventuriers. Ils ont repoussé les limites de l’espèce humaine en découvrant de nouveaux territoires, de nouvelles routes, et en remettant en question notre conception du monde. Depuis quelques années, des projets naissent pour pousser l’espèce humaine vers une civilisation multiplanétaire. Notre voisine rouge, Mars, est la candidate idéale pour ce poste. La planète est relativement proche, et son atmosphère, bien qu’irrespirable, peut être utilisée par l’homme. La Lune, avant Mars ? Mais avant de se rendre sur Mars, les agents spatiaux gouvernementaux ont d’autres projets, plus réalistes. Le premier, c’est de retourner sur la Lune, de façon pérenne cette fois. La NASA a bien réussi à se poser sur notre satellite, mais le voyage n’a jamais rien donné. Dès 1972, trois ans seulement après l’exploit de Neil Armstrong et Buzz Aldrin, le programme Apollo prenait fin. Alors, depuis quelques années, la nostalgie s’empare du continent nord-américain. Les États-Unis veulent retourner sur la Lune. Ils ont bâti le programme Artemis pour cela. L’objectif serait, cette fois, d’y rester pour de bon. Notamment avec la construction d’une station spatiale en orbite, un peu comme l’ISS aujourd’hui, mais autour de la Lune. Se rendre sur la Lune serait une belle prouesse pour notre génération, mais peu se contenteront d’une telle mission. Si le programme Artemis est ambitieux, il ne représente pas une fin en soi. Poussée par des voix comme celle d’Elon Musk, l’humanité se dirige vers d’autres horizons, aux teintes rougeâtres. Mars : le rêve de Musk Elon Musk le répète à chaque fois qu’on lui tend un micro, il veut amener l’humanité sur Mars. Il a construit son entreprise SpaceX dans ce but précis, et il compte se donner tous les moyens à sa disposition pour y arriver. L’homme d’affaires est en train de bâtir une fusée spécialement pour ces vols longue distance, le Starship. Si le développement compliqué remet en cause son calendrier, nul doute qu’il n’abandonnera pas aussi facilement. Elon Musk veut faire de Mars une réalité, et il y a de grandes chances qu’il y arrive. Dans le même temps, les volontés d’exploration de la planète rouge, à des fins scientifiques, de la NASA se concrétisent. Et après… Une fois que l’Homme aura posé un pied sur Mars, que se passera-t-il ? Cette question, qui fait encore l’objet de nombreuses discussions, est loin d’être tranchée. Pour certains il faut faire de Mars une « terre bis » en « terraformant » la planète pour la rendre le plus habitable possible. Un processus complexe, dont on ne maîtrise pas encore tous les aléas. Mais une telle transformation de notre voisine ne paraît pas impossible. Ce serait, sans aucun doute, le plus grand défi de l’histoire de l’humanité, mais en quelques siècles de tels changements sont imaginables. Mais là encore, l’humanité arrivera-t-elle à vivre sur cette deuxième Terre, dans un environnement contrôlé, mais encore plus fragile que sur notre planète bleue ? La pollution ne serait même pas une option sur Mars où les ressources seraient ultra limitée. L’humanité reviendrait à ses besoins primaires, sur un sol qui n’est pas le sien. Au-delà des astéroïdes Une fois Mars atteinte, l’espèce humaine devrait se trouver un nouveau but, une autre planète à explorer. Si Vénus est relativement proche de la Terre, elle ne fait pas l’objet de grandes convoitises. Avec une pression atmosphérique écrasante, une atmosphère toxique et une température étouffante, la « jumelle maudite », de la Terre porte parfaitement son nom. Alors il faudrait regarder encore plus loin de notre étoile pour trouver une autre terre d’accueil. Les scientifiques évoquent déjà la possibilité d’habiter des lunes de Saturne ou Jupiter, comme Encelade, Titan ou Europe. Certaines pourraient même déjà abriter des formes de vie primitives. Des limites techniques Une fois les frontières de notre système solaire atteintes, l’exploration spatiale humaine devrait prendre fin. Il sera impossible pour l’humanité, même avec des technologies futuristes, de se rendre dans d’autres systèmes planétaires. L’étoile habitable la plus proche connue tourne autour de l’étoile Proxima du Centaure. Elle est située à 4 années-lumière de la Terre. Dit comme ça, cela paraît être la porte à côté. Mais pour réaliser à quel point ces 40 000 milliards de kilomètres sont une frontière infranchissable, voici une petite comparaison. Prenons le X-15, un avion de chasse capable de voler à 7800 km/h. C’est déjà extrêmement rapide. Imaginons maintenant que nous arrivons à construire une fusée, 10 fois plus rapide. Et bien il nous faudrait la bagatelle de 80 000 ans pour aller sur Proxima du Centaure. À titre de comparaison, il y a 80 000 ans, nous étions des tribus nomades, et Homo Sapiens venait d’arriver en Chine. Nous n’avions même pas encore fait le tour de la Terre. Condamné à vivre seul Ces distances effarantes, au sein même de notre galaxie, montrent à quel point notre position, sur Terre, est précaire. Si la planète devient inhabitable, comme beaucoup de scientifiques le craignent, nous n’avons pas de solutions de secours. Dans notre voisinage proche, la Lune, Mars et quelques autres satellites naturels pourraient être des terres d’exil. Mais jamais elles ne permettront à l’humanité de vivre et de se développer avec la liberté que nous avons aujourd’hui sur Terre. Quitter notre système solaire n’est techniquement pas une option, il faut donc apprendre, d’urgence, à prendre soin de ce que nous avons. 📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.