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Le Monde avec AP et AFP Temps de Lecture 3 min. Les chiffres réels sont difficiles à obtenir – de nombreux services de police se refusant à fournir des estimations – mais la deuxième mobilisation en deux semaines contre l’administration Trump a réuni des milliers de personnes, samedi 19 avril, dans les rues de plusieurs villes des Etats-Unis, dénonçant ce qu’elles considèrent comme des menaces aux idéaux démocratiques du pays. « Pas de roi en Amérique » ou « Résistons à la tyrannie », pouvait-on lire sur des pancartes à la manifestation organisée à New York, à côté d’images du président américain, Donald Trump, affublé d’une moustache à la Hitler. « La démocratie court un grand danger », a déclaré, à l’Agence France-Presse, Kathy Valy, 73 ans, une descendante de survivants de la Shoah, qui affirme que ce que lui ont raconté ses parents à propos de la montée du nazisme dans les années 1930 « est en train de se passer ici ». « La différence avec les autres fascistes (…) c’est que Trump est trop bête pour être efficace et que son équipe est divisée », se rassurait-elle. Les manifestants ont particulièrement dénoncé la politique anti-immigration de la Maison Blanche, au moment où la Cour suprême a suspendu les expulsions d’immigrés sur la base d’une loi de 1798 sur « les ennemis étrangers ». « Les immigrés sont les bienvenus ici », criaient les manifestants réunis devant la bibliothèque de la plus grande ville des Etats-Unis, à quelques encablures de la célèbre Trump Tower. « Le Congrès devrait intervenir et dire “Non, nous ne sommes pas en guerre”. On ne peut pas utiliser cela », a avancé, à l’agence de presse américaine AP, Marshall Green, un manifestant venu de l’Etat du New Jersey voisin. « On ne peut expulser des gens sans procédure régulière et chacun dans ce pays a droit à une procédure régulière, quoi qu’il arrive », ajoute-t-il. Melinda Charles, arrivée du Connecticut, a dit qu’elle s’inquiétait des « excès de pouvoir de l’exécutif », citant des conflits avec les tribunaux fédéraux, l’université Harvard et d’autres établissements d’élite. « Nous sommes censés avoir trois pouvoirs gouvernementaux égaux, a-t-elle souligné. Voir le pouvoir exécutif devenir si fort, je veux dire, c’est tout simplement incroyable. » Des manifestants se sont également rassemblés devant la Maison Blanche, à Washington, en nombre apparemment inférieurs à la mobilisation du 5 avril, qui avait réuni des dizaines de milliers de personnes. L’administration Trump mène « un assaut contre l’Etat de droit et le fait qu’il faut empêcher l’Etat d’empiéter sur les droits des gens qui vivent, ici, aux Etats-Unis », a dénoncé Benjamin Douglas, 41 ans. Avec un keffieh sur la tête, M. Douglas portait une pancarte en soutien à Mahmoud Khalil, cet étudiant palestinien arrêté, en mars, à New York et menacé d’expulsion pour avoir organisé des manifestations contre la guerre dans la bande de Gaza. L’administration républicaine s’en prend à des personnes « afin de faire monter la xénophobie et éroder des protections juridiques bien établies », a-t-il accusé. A Boston (Massachusetts), toujours sur la côte est du pays, George Bryant s’est dit préoccupé par le fait que le président Trump soit en train de créer un « Etat policier ». « Il défie les tribunaux. Il kidnappe des étudiants. Il sape les freins et les contrepoids », a énuméré le manifestant, ajoutant : « C’est du fascisme. » A Denver (Colorado), dans le Centre-Ouest, des centaines de personnes se sont rassemblés devant le Capitole de l’Etat avec des banderoles exprimant leur solidarité avec les migrants et en criant « Ne touchez pas ! ». Plusieurs manifestants agitaient des drapeaux américains, certains tenus à l’envers pour signifier leur mécontentement. Dans le très conservateur Texas, une manifestation s’est déroulée à Galveston, une ville de 50 000 habitants qui borde le golfe du Mexique. « J’en suis à ma quatrième manifestation, a confié Patsy Oliver, une écrivaine de 63 ans. D’habitude, j’attends l’élection suivante, mais, là, ce n’est plus possible. Nous avons déjà perdu tellement de choses. » Sur la Côte ouest, des centaines de personnes se sont rassemblées sur une place à San Francisco pour tracer dans le sable en lettres géantes les mots « DESTITUTION + DEMISSION ». Des rassemblements ont également été signalés à l’extérieur de concessions Tesla, la marque automobile propriété d’Elon Musk, le milliardaire chargé par Donald Trump d’effectuer des économies drastiques dans la fonction publique. Des personnes ont également défilé dans le centre-ville d’Anchorage, en Alaska – un Etat détaché géographiquement du reste du pays et situé au nord-ouest du Canada – avec des pancartes énumérant les raisons de leur colère, dont une sur laquelle était écrit : « Aucune pancarte n’est assez GRANDE pour énumérer TOUTES les raisons pour lesquelles je suis ici ! » La mobilisation globale était organisée par un groupement baptisé 50501, un chiffre correspondant à cinquante manifestations dans les cinquante Etats du pays et aboutissant à un mouvement unique d’opposition au président républicain. Le mouvement constitue « une réponse décentralisée rapide aux actes antidémocratiques et illégaux de l’administration Trump et de ses alliés ploutocrates », explique-t-il sur son site Internet. Selon cette organisatio