La dépouille de Jorge Bergoglio a été transférée à la basilique Saint-Pierre pour permettre aux fidèles de se recueillir avant ses obsèques. INTERNATIONAL - Un visage figé mais apaisé jusqu’à samedi. En attendant les funérailles du pape François, décédé lundi à l’âge de 88 ans, le Vatican a procédé à un minutieux travail de conservation et d’embaumement du corps du souverain pontife pour permettre d’exposer sa dépouille aux dizaines de milliers de fidèles attendus dans la capitale romaine pour lui faire leurs adieux. Exposé dans la basilique Saint-Pierre de Rome depuis ce mercredi 23 avril et jusqu’à samedi, jour des obsèques, le corps du pape doit en effet être conservé pour résister à la chaleur printanière de Rome et au processus naturel de décomposition. Un phénomène qui intervient environ 36 heures après le décès. Dans le cas du pape François, la préservation du corps a été menée rapidement, permettant d’offrir aux fidèles l’apparence d’un pape serein et naturel malgré de derniers mois marqués par la maladie. Fondateur de l’Institut national italien de thanatopraxie (INIT) – déjà chargé par le Vatican de la supervision de l’embaumement de Benoît XVI, de celui de Jean-Paul II ou encore du chanteur d’opéra Luciano Pavarotti –, Andrea Fantozzi a détaillé le processus à l’AFP. Il comprend « l’injection de liquides conservateurs dans le système circulatoire, suivie de soins esthétiques du visage et des mains ». Comme le note Le Figaro, le liquide chimique utilisé dispose des « mêmes propriétés que le formaldéhyde », couramment appelé formol lorsqu’il est commercialisé. De quoi permettre à son corps de résister environ dix jours à l’épreuve du temps. « L’objectif est de ralentir les processus naturels de décomposition », précise Andrea Fantozzi. L’embaumement temporaire auquel le pape François a été soumis pour permettre à son corps de rester inchangé jusqu’à samedi est parfois utilisé pour les particuliers, en vue de veillées funèbres ou dans le cas de rapatriements de corps. Une manière aussi d’éviter d’éventuelles émanations de gaz dues au processus de décomposition, complète Andrea Fantozzi. Ce dernier n’a d’ailleurs pas souhaité confirmer sa participation à la préparation du corps du défunt pape, invoquant le respect de la vie privée et le protocole du Vatican. Mais comme le note le journal italien La Repubblica, « la manifestation de la maladie et de la douleur » n’a pas été entièrement caché aux fidèles sur le corps du pape. Ce qui avait déjà été le cas pour Jean-Paul II, provoquant d’ailleurs quelques critiques sur l’état de décomposition avancé de son corps lors de présentation au public en 2005, comme le rapportait à l’époque Le Nouvel Obs. Dès mardi, le Vatican avait publié des images du pape François dans son cercueil ouvert, vêtu d’une chasuble rouge, coiffé d’une mitre et un chapelet enserré dans ses mains. Où il était possible d’apercevoir certaines marques sur son visage, comme vous pouvez le constater ci-dessous. Celles-ci ont sans doute été provoquées par le phénomène de lividité cadavérique, processus qui, selon les conditions de conservation, déclenche l’apparition de tâches allant du rouge au bleu. Dans le cas de François, le fait de ne pas totalement cacher ces marques post-mortem semble plutôt découler d’une volonté de sa part, héritée, selon le journal italien, de son « humilité franciscaine ». Que l’on retrouve également dans son testament, où il réclamait une sépulture « simple, sans décorations », avec pour seule inscription son nom en latin : Franciscus. À voir également sur Le HuffPost : La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous. plus : avec AFP Inscrivez-vous aux newsletters du HuffPost et recevez par email les infos les plus importantes et une sélection de nos meilleurs articles En vous inscrivant à ce service, vous acceptez que votre adresse mail soit utilisée par le Huffington Post, responsable de traitement, pour la gestion de votre inscription à la newsletter. Conformément à la loi du 06/01/1978 modifiée et au Règlement européen n°2016/679/UE du 27/04/2016, vous bénéficiez d’un droit d’accès, de modification, de portabilité, de suppression et d’opposition au traitement des informations vous concernant, que vous pouvez exercer auprès de dpo@groupelemond