Elle révèle une rencontre en 1998 entre Bayrou et le juge Mirande au sujet du père Carricart, accusé de viol. Un nouveau témoignage vient affaiblir la défense de François Bayrou dans l'affaire de Bétharram. Le 24 avril, sa fille, Hélène Perlant, a été invitée sur le plateau de À l’air libre de Mediapart. Aux côtés d'Alain Esquerre, fondateur du collectif des victimes de l'établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram. Lors de l’émission, elle a été interrogée sur une rencontre en 1998 entre son père et le juge Mirande, en charge de l'enquête sur le père Carricart, mis en examen pour viol. Hélène Perlant a alors livré une version inédite des événements. François Bayrou bientôt révoqué ? François Bayrou sera entendu par la commission d'enquête le 14 mai à l'Assemblée nationale. "Il va parler sous serment. Ce que l’on attend, c’est évidemment la vérité. Mais manifestement, François Bayrou a menti. François Bayrou était au courant, François Bayrou a couvert", a estimé Manon Aubry, selon des propos rapportés par France Info. Elle a précisé qu’elle ne menait pas de croisade contre le Premier ministre : "François Bayrou, ministre de l'Éducation nationale, était au courant et n’a rien fait. Est-ce que vous trouvez normal qu'un ministre de l'Éducation nationale qui est au courant de violences scolaires ne fasse rien ?" Les propos chocs d'Hélène Perlant qui change la donne Selon Hélène Perlant, François Bayrou s’est bien rendu chez le juge Christian Mirande en 1998. L'objectif ? Discuter de l’enquête sur le père Carricart, ex-directeur de Bétharram, accusé de viol. Un témoignage qui contredit la version du Premier ministre, qui avait décrit leur rencontre comme une discussion brève et fortuite. "Je pense qu’il ne s’en souvient pas, mais je suis là le soir où il rentre de chez le juge Mirande" a expliqué Hélène Perlant sur le plateau de Mediapart. "Il me dit : Ne le répète surtout pas, j’ai juré d’être dans le secret de l’instruction", a-t-elle ajouté, précisant que son père lui avait ensuite demandé si elle croyait "possible" que les accusations contre le père Carricart soient fondées.