Attaque au couteau à Nantes : Un recueillement organisé devant l’établissement, une cellule psychologique ouverte
Au lendemain de l’attaque au couteau au collège-lycée Notre-Dame-de-Toutes-Aides à Nantes, les enquêteurs vont tenter de cerner les motivations de l’auteur présumé, un adolescent qui a été hospitalisé jeudi soir après un examen psychiatrique. Sur place, de nombreuses fleurs et roses blanches ont été déposées ce vendredi devant l’accueil de l’établissement. Plusieurs centaines de personnes, dont un nombre important d'adolescents habillés de blanc, se sont réunis à partir de 15h30 pour rendre hommage à l’adolescente tuée, ainsi qu’aux trois autres jeunes blessés. Le recueillement se poursuivra à l’abri des regards, à l’intérieur du groupe scolaire, où une cellule psychologique a été ouverte ces dernières heures. Les cours sont suspendus pour les collégiens et les lycéens. Le suspect hospitalisé jeudi soir Pour quelle raison cet élève du collège-lycée privé Notre-Dame de Toutes-Aides, interpellé peu après les faits, a-t-il poignardé mortellement une de ses camarades, jeudi en milieu de journée, avant de s’attaquer à trois autres élèves ? Le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, a annoncé qu’il donnerait une conférence de presse ce vendredi à 18 heures. « Le psychiatre ayant procédé à l’examen du mis en cause a conclu à l’incompatibilité de son état de santé avec la mesure de garde à vue en cours », a-t-il indiqué à la presse dans la soirée. « L’intéressé va donc être désormais conduit à l’hôpital. » « Les gens le connaissaient comme dépressif » « Le lycéen, les gens le connaissaient comme dépressif, il disait qu’il adorait Hitler. Il a envoyé un mail de 13 pages à tout le monde pour expliquer tous ses problèmes à midi », a témoigné auprès de l’AFP une collégienne. Peu avant d’attaquer ses camarades au couteau, il a envoyé aux élèves un courriel sombre et confus consulté par l’AFP. Il y évoque notamment « la mondialisation (qui) a transformé notre système en une machine à décomposer l’humain », revendiquant une « révolte biologique » afin que « l’équilibre naturel, même cruel » reprenne « sa place » contre « l’écocide globalisé ». Bruno Retailleau, le ministre de l’intérieur, a estimé que « ce n’est pas un fait divers, ce drame, cette tragédie, c’est un fait de société ». « Nous sommes dans une société qui a encouragé le laxisme, qui a voulu déconstruire les interdits, l’autorité, l’ordre, les hiérarchies et qui a accouché finalement de toute cette violence », a-t-il poursuivi.