Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquer pour partager sur Bluesky(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Cliquer pour partager sur X(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Les Canadiens qui se sont rendus samedi sur la place Saint-Pierre, au Vatican, pour assister aux funérailles du pape François ont décrit une cérémonie relativement simple, bien à l’image du défunt souverain pontife. Si plusieurs ont décrit la foule rassemblée place Saint-Pierre comme étant respectueuse et grave, une forte animation régnait à l’extérieur du Vatican. Mais dans chaque cas, c’est la vision de l’Église catholique de François qui primait. «À titre de catholique, j’ai trouvé que c’était une image très puissante: la cérémonie me rappelait celles dont nous sommes habitués à Toronto», a lancé Falguni Debnath, présente à l’arrière de la place. Elle a raconté que l’humilité de François était évidente au cours de la cérémonie. Le pape l’avait lui-même simplifiée l’an dernier afin que le chef de l’Église catholique ne soit pas considéré comme un monarque. «La simplicité de son cercueil qui a été déplacé pour la dernière fois, formant un contraste avec l’importance de sa vie et de sa position m’a extrêmement touchée», a ajouté Mme Debnath. Mme Debnath, convertie au catholicisme à l’âge adulte, a acheté un billet pour Rome dans les heures qui ont suivi l’annonce de la mort du pape, lundi. «J’ai le sentiment que le pape était quelqu’un dont le monde avait vraiment besoin en cette période. Nous sommes esseulés par la perte de cette voix, même si nous avons toujours ses écrits et sa prédication.» Si l’atmosphère était sombre à l’intérieur des limites du Vatican, les rues de la Rome avoisinante étaient animées comme une ruche, a constaté une Montréalaise, Mirjam Guesgen, qui a regardé les funérailles sur un écran géant. Même si elle n’a pas l’esprit religieux, mais étant déjà en vacances à Rome, elle a décidé d’assister à l’événement. Elle a eu l’impression que toute la ville a eu la même idée qu’elle. Avant même d’être arrivée sur la place Saint-Pierre, celle-ci était déjà bondée. «C’était vraiment l’expérience d’une vie. Les chants et les prières s’étendaient sans doute jusqu’au Tibre», a raconté la touriste montréalaise. La cérémonie s’est déroulée en plusieurs langues, dont l’italien, l’anglais, l’espagnol et le grec. François est mort lundi à l’âge de 88 ans. Plusieurs se souviennent de lui comme un pape s’étant voué à établir des ponts et à se montrer compatissant envers les groupes marginalisés. Une délégation officielle canadienne, menée par la gouverneure générale Mary Simon, a assisté à la cérémonie. D’importants dirigeants autochtones et le juge en chef de la Cour suprême, Richard Wagner, l’accompagnaient. Le premier ministre Mark Carney avait indiqué qu’il ne serait pas présent, invoquant la campagne électorale fédérale. Les cinq cardinaux canadiens, de nombreux évêques, la ministre québécoise des Relations internationales, Martine Biron, étaient aussi sur place. Près de 11 millions de Canadiens se sont déclarés catholiques lors du recensement de 2021, soit le deuxième plus grand nombre après les personnes sans appartenance religieuse. Des catholiques canadiens se souviennent de François comme d’un leader progressiste dont l’approche de la papauté a contribué à inaugurer une nouvelle ère dans les relations avec les autochtones et à rendre l’Église plus réceptive à la base. Son impact le plus durable au Canada sera probablement sa réponse à l’un des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation: présenter des excuses pour les séquelles des pensionnats autochtones en sol canadien. Ces excuses ont été présentées en 2022, lorsque le pape a exprimé ses regrets que certains membres de l’Église catholique aient participé aux abus, à la destruction culturelle et à l’assimilation forcée des peuples autochtones. Environ 150 000 enfants autochtones ont été contraints de fréquenter des pensionnats pendant plus d’un siècle. L’Église catholique dirigeait environ 60% de ces établissements. De nombreux autochtones ont déclaré que ces excuses étaient nécessaires, mais certains ont estimé qu’elles n’étaient pas allées assez loin, car François n’avait pas nommé les crimes et les abus commis dans ces établissements.