Les Seelandais deviennent le premier club de troisième division à atteindre une finale. Samedi, ils se sont permis d’éliminer Young Boys (1-0 ap)! Malko Sartoretti, à gauche, est le héros biennois de cette demi-finale contre YB. Claudio De Capitani/freshfocus L’exploit est majuscule. Il est même inédit. Jamais une équipe de troisième division n’avait atteint la finale de la Coupe de Suisse. Jusqu’en 2025, donc. Grâce au FC Bienne. Déjà tombeurs de Lugano en quarts de finale, les Seelandais ont fait au moins aussi bien, et peut-être mieux, en éliminant Young Boys en demi-finale samedi (1-0 après prolongation). Ce seront eux qui, le dimanche 1er juin, feront le déplacement du Wankdorf pour y affronter Bâle ou Lausanne. Fou! Tout cela est devenu concret au-delà du temps réglementaire, donc. A la 99e minute, lorsque Malko Sartoretti, jeune attaquant de 20 ans prêté par Lausanne, a transformé un penalty qu’avait très malicieusement obtenu Loïc Socka, en jouant à fond une action qui semblait terminée, amenant David von Ballmoos à commettre l’irréparable. Bienne n’a rien volé, mais s’il a dû jouer avec les armes qui étaient les siennes. Essentiellement défensives, donc, avec ce 5-4-1 très attentiste. Il a aussi bénéficié d’un peu de chance, en plus d’un terrain compliqué. Et d’une abnégation incroyable, vu le niveau de fatigue qui a semblé très vite habiter les joueurs de Samir Chaibeddra. Et pourtant, Bienne l’a fait. Il a bénéficié des coups de pouce qu’il lui fallait pour parvenir à ses fins. Avec ce but de Virginius, annulé juste avant la pause, pour une position de hors-jeu de Itten, et qui a donné lieu à une petite explosion de joie dans la Tissot Arena. Au préalable, Socka s’était déjà fait l’auteur d’un sauvetage sur la ligne sur un essai de Raveloson (18e), alors que Ratdke s’était montré solide devant une première tentative de Virginius (39e). Et, plus tard, le portier biennois s’est montré très sûr devant Ugrinic (73e) ou Fassnacht (84e). Juste avant cette occasion, il y avait eu un événement qui a - un peu - facilité la tâche biennoise: l’expulsion de Kastriot Imeri à la 77e minute, pour une faute de dernier recours sur Coulibaly. Comme pour donner du crédit à la théorie d’une formation de Promotion League héroïque, à l’image de cette frappe de Lakomy de la 113e minute que Ratdke a miraculeusement déviée sur sa barre ou de ce but de la 125e minute annulé à Tsimba pour une main! Parce qu’au-delà de tout ça, Bienne s’est finalement créé assez peu de réelles opportunités. Citons ces petites situations qu’ont été les deux ou trois tirs de Brian Beyer, en première et en deuxième mi-temps. Mais en fallait-il franchement plus? La preuve que non. Que le monde dans lequel un club de Promotion League pouvait priver le champion de Suisse en titre d’une finale de Coupe existait. Ce sont ses joueurs qui, dimanche (15h30), pourront tranquillement regarder qui de Bâle ou du LS ils auront l’honneur de défier dans un gros mois à Berne. Tout cela est déjà exceptionnel.