Trump demande la gratuité des canaux de Panama et Suez pour les navires américains

Un cargo transite par les écluses Cocoli du canal de Panama, à Panama City, le 21 février 2025. Trump demande la gratuité des canaux de Panama et Suez pour les navires américains (Washington) Donald Trump a demandé samedi à ce que le passage des navires américains sur les canaux de Panama et de Suez soit rendu gratuit, et a demandé à son chef de la diplomatie Marco Rubio de se saisir de ce dossier « immédiatement ». Agence France-Presse Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, une autre voie de transport stratégique du commerce mondial. « Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter, gratuitement, via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n’existeraient pas sans les États-Unis d’Amérique », a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social. IMAGE TIRÉE DU COMPTE TRUTH SOCIAL DE DONALD TRUMP « J’ai demandé au secrétaire d’État Marco Rubio de se saisir » de ce dossier, a-t-il ajouté. Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de « reprendre » le canal construit par les États-Unis, inauguré en 1914 et resté sous souveraineté américaine jusqu’en 1999. Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d’un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les États-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs du canal, par lequel transite 5 % du commerce maritime mondial. Washington a, début avril, obtenu l’autorisation par le Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d’eau stratégique. Le canal de Suez, contrôlé par l’Égypte depuis 1956, concentrait lui environ 10 % du commerce maritime mondial, jusqu’à ce que les rebelles houthis du Yémen débutent leurs attaques contre des navires, disant agir en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza. Les États-Unis sont intervenus, avec d’autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime. Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.