Nouvelle règle sur la carte grise dès le 1er mai - beaucoup de conducteurs vont être pénalisés

Le 1er mai va marquer l'arrêt d'une aide qui permettait à de nombreux automobilistes de faire des économies sur le prix de la carte grise. Le prix de la carte grise, obligatoire en France pour conduire un véhicule, a subi une nouvelle augmentation en 2025. En l'espace de quelques mois, 9 des 13 régions françaises ont revu à la hausse le tarif de leur cheval fiscal, quatre d'entre elles (Bretagne, Normandie, Grand Est, Centre-Val de Loire) atteignant désormais le plafond légal de 60 euros. Il n'est plus rare aujourd'hui qu'un automobiliste doive débourser plus de 300 euros pour acquérir le certificat d'immatriculation de son nouveau véhicule, qu'il soit neuf ou d'occasion. Une dépense supplémentaire à laquelle certains acheteurs pouvaient se soustraire depuis le 1er janvier 2020. Mais à partir de ce jeudi, la donne va changer. Il y a cinq ans, le gouvernement avait décidé la gratuité de la carte grise – à quelques euros près – pour tous les acheteurs de véhicules électriques et hybrides ou roulant au superéthanol ou au GPL. L'objectif était d'inciter les Français à rouler plus propre en leur donnant un petit coup de pouce au moment de régler la facture. Une bonne nouvelle pour les automobilistes, une moins bonne pour les régions pour qui les taxes sur la carte grise représentent une rentrée d'argent conséquente. En quête de liquidité, le gouvernement a définitivement coupé le robinet pour les véhicules hybrides au mois de février dernier. A partir du 1er mai, ce sont les acheteurs de voitures 100% électriques qui vont eux aussi devoir payer leur carte grise plein tarif, comme tout le monde. © SIPA Le prix du certificat d'immatriculation dépendant essentiellement de la taxe régionale, calculée en fonction du nombre de chevaux fiscaux des véhicules, ce sont les régions qui ont pu décider de la fin ou non de ce coup de pouce de l'État. Et toutes, à l'exception des Hauts-de-France, où le prix de la carte grise est par ailleurs le moins élevé, ont fait le choix de mettre fin à cette aide financière. Si vous achetez une voiture électrique après le 30 avril, la carte grise ne sera plus offerte sauf si vous habitez dans les Hauts-de-France. Et comme dit plus haut, ce coût n'a rien de symbolique. Une petite citadine de 4 chevaux fiscaux, comme la Peugeot e-208 ou la Citroën ë-C3, sera taxée à hauteur de 240 euros dans les régions où la taxe régionale atteint 60 euros par cheval fiscal. Un petit peu plus puissante, la nouvelle Renault 5 électrique (5 CV) va voir le prix de son certificat d'immatriculation grimper à 300 euros si elle est achetée du côté de Brest, Caen, Strasbourg ou Tours, somme à laquelle il faut rajouter quelques euros pour s'acquitter de la taxe de gestion et de la redevance d'acheminement. Après le nouveau coup de rabot sur le bonus écologique, la fin de la gratuité de la carte grise ne va pas aider à booster les ventes des véhicules électriques. Un marché qui a connu en Europe une belle progression lors du premier trimestre de l'année, mais pas en France...